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Bientôt un pancréas artificiel pour les enfants diabétiques
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Des chercheurs britanniques de l'université de Cambridge ont testé avec succès un dispositif automatisé de distribution d'insuline, avec ajustement de la dose en temps réel, chez une vingtaine d'enfants et adolescents souffrant de diabète de type 1 (insulinodépendant). Ce pancréas artificiel a permis d'obtenir un bon contrôle du diabète et de réduire sensiblement les hypoglycémies nocturnes, conclut Roman Hovorka, premier auteur de l'étude publiée dans le Lancet.
Forme principale du diabète de l'enfant, le diabète de type 1 est en forte augmentation. En pédiatrie, son incidence (nombre de nouveaux cas par an) a doublé en vingt ans dans presque tous les pays d'Europe, et des bambins de plus en plus jeunes sont touchés. Pour éviter des complications à long terme, ces enfants sont astreints, comme les adultes, à plusieurs injections quotidiennes d'insuline, avec une dose adaptée aux contrôles glycémiques. L'alternative est une petite pompe qui injecte l'insuline en sous-cutané, selon un rythme programmé à l'avance.
Les chercheurs britanniques ont combiné une telle pompe à un capteur placé sous la peau, mesurant en permanence le niveau de glucose. Les résultats étaient transmis à un ordinateur, puis analysés avec un algorithme permettant de varier la dose à injecter selon les besoins. Ce dispositif dit «en boucle fermée» a été testé - comparativement à des pompes à insuline - chez 17 diabétiques âgés de 5 à 18 ans, qui ont passé 54 nuits à l'hôpital.
Les chercheurs ont particulièrement étudié comment ce pancréas artificiel réagissait dans la nuit suivant une séance de sport en soirée ou un dîner plantureux. Chez les jeunes diabétiques, notamment ceux traités par pompe, ces deux circonstances peuvent en effet favoriser des hypoglycémies nocturnes, source d'inquiétude pour les parents en raison du risque de coma.
Le pancréas artificiel a permis de maintenir une glycémie normale pendant 60 % du temps (40 % pour les pompes). En outre, le temps passé en hypoglycémie était réduit de moitié. Autre élément rassurant, les capteurs se sont révélés fiables. Pour le Pr Éric Renard (Montpellier), qui signe l'éditorial associé à l'article, la prochaine étape est de contrôler ainsi le niveau de glycémie pendant les repas et l'activité physique. Pionnier dans ce domaine du pancréas artificiel - avec un premier essai vers 2000 -, le spécialiste français collabore avec les chercheurs anglais et d'autres équipes dans le cadre d'un projet européen. «On devrait avoir un pancréas artificiel, capable de fonctionner 24 heures sur 24 à la maison dans les quatre ans qui viennent», espère-t-il.
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- Publié dans : Médecine
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