Matière
- Matière et Energie
- Energie
Besançon mise sur les énergies renouvelables
- Tweeter
-
-
0 avis :
Dix mois après l'ouverture du chantier, la Ville de Besançon et ses partenaires l'Etat, la Région de Franche-Comté, le Conseil général du Doubs et l'ADEME, ont assisté le 10 février à l'allumage, préalable à sa mise en service industrielle, d'une des plus grosses chaufferies automatiques au bois de France d'une puissance de 6 MW.
Cette réalisation va alimenter dès avril 2006 en chauffage et en eau chaude sanitaire 2500 logements du quartier de Planoise à Besançon. D'un point de vue environnemental, le bois énergie évitera le rejet de plus de 10 000 tonnes de gaz carbonique par an. Par ailleurs, le traitement des fumées par filtres à manches permettra de réduire le taux de rejets des fumées à 50mg/m3, soit deux fois moins que la valeur imposée par la réglementation actuelle.
Par ailleurs, l'utilisation du bois énergie diminuera les taux de SO2 et CO2 respectivement de 259 tonnes, soit 52 % et 10 335 tonnes, soit 36 % sur site puisque 3 320 tonnes de fioul lourd seront économisées.
L'approvisionnement en bois est géré par l'ONF dans le cadre d'une convention avec l'exploitant de la chaufferie (SECIP). A terme, il s'agit de mobiliser les ressources en bois local. Pour le moment, l'essentiel du bois qui alimentera la chaufferie viendra de la forêt de Chaux et un complément proviendra du syndicat des Grands Bugnoz et de la forêt de Chailluz.
Ainsi, 13 000 tonnes de bois par an (dont 3 000 tonnes de produits connexes de scieries : sciures, écorces) seront nécessaires pour produire 24 000 MWh. L'économie réalisée par rapport au fioul lourd sera de plus de 500 000 euros par an, pour un projet dont le coût s'élève à 4 millions d'euros.
Après avoir privilégié les énergies propres, GNV (gaz naturel de ville) et électricité, pour son réseau de bus urbain et son parc de véhicules ces dernières années, la Ville de Besançon, depuis septembre 2004, alimente une cinquentaine de voitures électriques avec de l'électricité produite par des capteurs photovoltaïques placés sur le toit du Centre Technique Municipal.
La Ville a mis en place récemment un plan de déplacements d'entreprise (PDE) pour inciter les 2500 employés municipaux à emprunter les transports en commun grâce à une réduction de 40 % sur le ticket. L'ensemble des actions de la municipalité au niveau du chauffage a conduit à une réduction des consommations énergétiques de 40 % entre 1980 et 2000. Les émissions de CO2 sont passées de 18 900 à 8 960 tonnes, soit une réduction de plus de 52 %. En terme d'émission polluants, cela représente une baisse de 87 % de S02 et de 31 % de NOX.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
La Chine présente une éolienne marine géante capable d'alimenter une ville de 20 000 habitants...
Voulant conforter sa place de leader mondial dans le domaine de l'éolien la Chine vient de présenter une éolienne géante impressionnante. D'une puissance inégalée de 26 MW, cette machine culmine à ...
Edito : Le stockage massif de l’énergie devient enfin un enjeu de société
En 2023, selon le rapport ember-climat (Voir EMBER), la part des énergies renouvelables dans la production mondiale d’électricité a atteint 39 %. Cette part devrait atteindre 60 % en 2040 et au ...
Un photocatalyseur exploite la lumière infrarouge pour produire de l’hydrogène solaire
La lumière solaire, avec son spectre allant de l’ultraviolet au visible et jusqu’à l’infrarouge, recèle un potentiel énergétique considérable. Toutefois, la majorité de cette énergie, notamment ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 69
- Publié dans : Energie
- Partager :