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Une BCG thérapie répétée contre le cancer de la vessie
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Une équipe de l’Institute for Health Science Research Germans Trias i Pujol (IGTP, Barcelone) a montré qu'une deuxième dose de vaccin contre la tuberculose renforce l'immunité chez les patients atteints d'un cancer de la vessie et réduit les récidives. Le cancer de la vessie, le 9e cancer en termes d’incidence, avec plus de 600.000 personnes diagnostiquées chaque année dans le monde, reste un cancer difficile à traiter. Le cancer de la vessie non invasif sur le plan musculaire est un cancer à un stade précoce qui affecte la paroi de la vessie mais n'a pas encore progressé vers la couche musculaire profonde. Après une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur, les patients atteints d'un cancer de la vessie reçoivent généralement une injection du vaccin BCG (bacille de Calmette-Guérin) directement dans la vessie afin d'aider leur système immunitaire à détruire les cellules cancéreuses restantes. Jusqu'à 50 % des patients présentent tout de même une récidive ou une progression de la maladie.
Le principe de l’étude ? Tester si 2 doses du vaccin après l’intervention chirurgicale vont aider un peu plus le système immunitaire à lutter contre les cellules cancéreuses. La recherche montre en effet, mais sur un échantillon modeste de patients, une amélioration significative du pronostic. L’étude, un essai contrôlé randomisé mené auprès de 40 patients, a regardé comment l'administration de 2 doses du vaccin en complément du traitement standard modifie la réponse immunitaire à la tumeur et peut ainsi réduire le risque de récidives. Ce petit essai pilote apporte les premières preuves d’efficacité et d’innocuité de cette double vaccination : les participants vaccinés qui n'ont présenté aucun effet secondaire notable étaient tous guéris à 5 ans.
L’auteur principal, le Docteur Cecilia Cabrera, de l'IGTP, confirme que ce vaccin antituberculeux (RUTI®), permet de renforcer la réponse immunitaire des patients. La vaccination s’avère associée à une survie sans progression significativement plus élevée : tous les patients du groupe « RUTI » étaient indemnes de tumeur 5 ans plus tard vs 13 des 18 patients du groupe témoin ; la vaccination permet aussi une forte réduction de la récidive ; cet essai aboutit ainsi, avec seulement 2 injections en plus du traitement standard, à des résultats prometteurs, qui devront néanmoins être confirmés sur de plus larges échantillons.
EurekAlert : https://www.eurekalert.org/news-releases/1077463
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