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Des bâtiments à énergie positive qui carburent aux microalgues
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La route vers l’habitat positif passe aussi par la production d’énergie au sein même des bâtiments. Un sujet qui ne se limite désormais plus seulement au photovoltaïque. Depuis janvier, la start-up parisienne Ennesys propose ainsi d’équiper immeubles et écoquartiers d’un système énergétique peu commun. Sa particularité ? La production d’énergie est assurée par la culture de phytoplancton. Des microalgues dont la croissance est dopée par les eaux usées du bâtiment. « Tous les procédés de culture d’algues reposent sur le même principe. On prend une masse d’eau dans laquelle on injecte des engrais et du CO2. Exposées à la lumière, les algues se développent par photosynthèse, explique Jean-Louis Kindler, Directeur Général d’Ennesys. Elles atteignent ainsi leur maturité en 48 heures. On peut alors les récolter ». Fruits de cette récolte : de la biomasse, de l’huile végétale (algolipide) et même de l’hydrogène capté lors la photosynthèse. Soit trois sources énergétiques qui pourront être associées pour couvrir directement les besoins du bâtiment et/ou vendues comme biocarburants ou engrais.
Pour les fondateurs d’Ennesys, l’affaire est entendue. Leur innovation va bouleverser le paysage de la construction verte et, par la même secousse, celui des énergies renouvelables. « A investissement et superficie occupée égaux, nous proposons un rendement énergétique trois fois supérieur au solaire. Cette performance repose sur la diversité des éléments valorisés », se félicite Pierre Tauzinat, Président d’Ennesys. Voilà pour la théorie.
Dans la pratique, le calcul pourrait s’avérer plus complexe. Le dispositif devra en effet être adapté au cas par cas. Les modes d’acquisition du CO2 et la nature des eaux usées seront, par exemple, très variables en fonction des sites équipés. Autre impératif de flexibilité : les structures de photosynthèse. Pour exposer leur mélange eau-algues à la lumière, les têtes pensantes d’Ennesys devront se jouer des contraintes architecturales de chaque édifice. Des photobioréacteurs intégrés aux façades des bâtiments sont notamment envisagés. La dernière incertitude porte enfin sur le traitement des algues arrivées à maturité.
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