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Les bases génétiques de l'agressivité mieux comprises

Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Barcelone, en collaboration avec des experts de l'Université d'État de New York, a identifié 40 gènes liés au comportement agressif chez l'homme et la souris.

Les scientifiques rappellent que le comportement agressif est présent tout au long de l'évolution biologique. C’est en effet un outil de survie des différentes espèces. Mais jusqu’à ces travaux, l’impact des facteurs environnementaux combinés aux facteurs génétiques et leurs interactions possibles induisant ce type de comportement n’avait jamais été étudié. Ici, les chercheurs combinent les données de plusieurs études d'association pangénomique (GWAS) pour identifier les variantes génétiques de risque communes à la population générale, et, chez les modèles murins, les chercheurs identifient des gènes exprimés différemment chez des animaux agressifs et non agressifs.

Les humains et les souris partagent une base génétique commune concernant le comportement violent, notent d’abord les auteurs. Une quarantaine de gènes chez l'homme et la souris favorisent ainsi des comportements agressifs et participent aux processus biologiques liés à leur développement.

Ces travaux montrent également que si l'un de ces gènes centraux est modifié, cela peut affecter l’expression d’autres gènes et conduire au phénotype agressif. Par exemple, le gène RBFOX1, identifié dans cette nouvelle étude et qui avait déjà été documenté par la même équipe, régule l'expression de 15 des 40 gènes identifiés. Un autre gène, MAOA, qui code une enzyme de la neurotransmission sérotoninergique, s’avère lié à des médicaments utilisés pour traiter plusieurs pathologies psychiatriques (ISRS).

Une autre conclusion de ces travaux est cette base génétique partagée entre l'agressivité chez les enfants et les adultes, et le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH), l'agressivité chez les adultes, et enfin, la dépression majeure. En revanche ces recherches n'ont pas permis de montrer une corrélation génétique avec d'autres troubles psychiatriques (dont la schizophrénie, le trouble bipolaire, l’autisme ou le syndrome de stress post-traumatique) qui ne semblent donc pas partager de facteurs génétiques de risque avec l'agressivité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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