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Avec "i-mode, l'internet mobile

Consulter son e-mail en traversant un passage-piéton ou surfer sur l'internet dans le train sont désormais des occupations courantes pour les millions de Japonais possesseurs d'un "i-mode", l'appareil qui préfigure la troisième génération de la téléphonie cellulaire. Depuis son lancement en février 1999, le succès de l'"i-mode" a été tel que son promoteur, le géant des télécoms japonais NTT DoCoMo, a été obligé de réduire, en avril, ses livraisons en raison du risque de saturation des réseaux. "i-mode" ("i" comme information) va franchir, dans les prochaines semaines, le cap des sept millions d'abonnés, avec une progression de 20.000 nouveaux abonnements par jour. DoCoMo table sur dix millions à la fin de l'année et les concurrents souffrent. Gris clair, argenté ou couleur pastel, le design de l'appareil est attractif. Léger, pliable ou non, il offre, sur sa partie supérieure, un écran deux fois plus large que les appareils classiques. Car, pour certains utilisateurs, "i-mode" se regarde bien plus qu'il ne se porte à l'oreille. Il permet en effet de se connecter à tout moment à l'internet à partir d'un menu que l'on peut facilement faire défiler à l'écran sans composer un numéro. "C'est très aisé d'utilisation et, avec lui, je peux obtenir dans la minute les horaires de train ou chercher l'adresse d'un restaurant", explique un photographe, qui a récemment revendu son ancien appareil, "avec qui je ne pouvais que parler et écouter". L'une des fonctions préférées est, bien sûr, l'e-mail. Sans compter la possibilité de consulter son compte en banque, de boursicoter, de jouer en ligne, de réserver une place de spectacle ou de se tenir au courant des dernières nouvelles, données par les sites des journaux ou des agences de presse locales. Une fonction permet notamment de déclencher le "blip" de la sonnerie en cas d'information importante. Plusieurs centaines de services, formatés spécialement en japonais pour l'écran, sont ainsi disponibles, gratuits ou payants. Pour le "surfeur" raisonnable, la facture n'est pas trop salée. Car DoCoMo a décidé de baser la facturation non sur le temps d'utilisation mais sur la quantité de services appelés. L'abonnement mensuel est fixé à 300 yens (3,1 euro), soit le prix d'un café ou de deux tickets de métro. Pour DoCoMo, l'"i-mode" n'est qu'une étape. Le groupe s'est récemment félicité qu'il ait réussi "à créer une nouvelle demande de communications de données". Il s'agit ainsi de préparer la clientèle à la troisième génération de téléphonie mobile. Dans un secteur en voie de concentration, comme le prouve l'acquisition du Britannique Orange par France Telecom), NTT espère ainsi prendre de l'avance sur ses concurrents et être le premier opérateur au monde à la lancer, en mai 2001 au Japon (basée sur la norme W-CDMA). Cette technologie sur réseaux à large bande améliorera nettement la qualité et la vitesse de transmission. Elle permettra de décharger des images vidéo ou de la musique depuis l'internet, rendant possible aussi la visio-conférence ou la domotique.

AFP :

http://fr.news.yahoo.com/000531/4/f8jj.html

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