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AVC : découverte d’une variation génétique qui double le risque
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Une étude britannique, menée à l’Université de Londres et d'Oxford, vient de monter qu'une altération génétique, sur un gène déjà connu pour son rôle dans le développement cardiaque, peut doubler, chez les sujets porteurs de 2 copies, le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique. C'est l'une des rares variantes génétiques à avoir déjà été associée au risque d’AVC.
L'AVC est la deuxième cause de décès dans le monde, soit de plus d'un décès sur 10, soit plus de six millions de décès chaque année. L’AVC est aussi une cause majeure de handicaps chroniques. Plusieurs mécanismes différents favorisent l’AVC, dont l’embolie de l’artère amenant le sang au cerveau. Ainsi, l’AVC ischémique représente plus d'un tiers de tous les AVC.
Ces chercheurs britanniques, en collaboration avec des scientifiques d’Europe, des Etats-Unis et d’Australie, ont mené l'une des plus grandes études génétiques sur l’AVC, en comparant le patrimoine génétique de 10.000 personnes qui avaient subi un AVC avec 40.000 personnes en bonne santé. Ils identifient une altération du gène HDAC9, associée à une augmentation du risque d’AVC ischémique, qui se produit sur environ 10 % des chromosomes humains. Les personnes qui portent 2 copies de la variante (une héritée par chaque parent) ont presque un risque double de ce type d’AVC. En revanche, la nouvelle variante n'a pas le même effet sur le risque des autres types d’AVC. La protéine produite par HDAC9 était déjà connue pour son rôle dans la formation des tissus musculaires et le développement cardiaque.
Des inhibiteurs de HDAC9 ? Le Professeur Hugh Markus, de St-Georges, Université de Londres, qui a codirigé l'étude explique que sa découverte identifie un mécanisme totalement nouveau de survenue de l’AVC. La prochaine étape sera de mieux comprendre la relation entre HDAC9 et AVC, d’autant que des médicaments qui inhibent la protéine HDAC9 sont déjà disponibles.
Un traitement et une prévention personnalisés ? Le professeur Peter Donnelly, Directeur du Centre Wellcome Trust pour la génétique humaine à l'Université d'Oxford, qui a codirigé l'étude, explique que les différents sous-types d'AVC pourraient impliquer différents mécanismes génétiques et donc « se prêter » à des traitements personnalisés. Mieux prévenir aussi : Alors que plus d'un tiers des AVC sont causés par un blocage dans l'un des gros vaisseaux sanguins qui apportent le sang au cerveau, l’identification d’un lien génétique peut conduire à de nouvelles méthodes de dépistage et de prévention de ce type d’AVC. cette étude ouvre donc une nouvelle voie thérapeutique et la perspective d’une médecine préventive personnalisée pour l’AVC.
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