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Une avancée majeure dans la compréhension des mécanismes de régénération
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Des scientifiques de Dresde ont ouvert de nouvelles perspectives en médecine régénérative grâce à leurs travaux sur la régénération de membres chez la salamandre axolotl. Cette régénération s'effectuerait non pas à partir de cellules pluripotentes, mais à partir de cellules dotées d'une capacité de différenciation limitée. Les résultats de l'équipe du Prof. Tanaka du Centre de recherche sur les thérapies régénératives de Dresde ont fait l'objet d'une publication dans la revue Nature de juillet 2009.
L'axolotl du Mexique a la capacité de pouvoir régénérer ses membres, organes et certaines parties de son cerveau. Jusqu'à présent les scientifiques pensaient que lors de la régénération, les tissus des membres se "dédifférenciaient" en cellules pluripotentes qui donnaient alors naissance à toutes les cellules requises. L'équipe du Prof. Tanaka, en collaboration avec l'Institut Max Planck de biologie cellulaire moléculaire et de génétique de Dresde et l'Institut d'anatomie de la faculté de médecine de l'Université technique de Dresde, a découvert que chaque tissu produit des cellules précurseurs avec un potentiel limité.
Lors des expériences de régénération, les cellules de peau ont engendré du cartilage et des tendons, mais pas de muscles ou de cellules de Schwann. Les cellules de cartilage n'ont pas engendré de muscles mais souvent de nouveau du cartilage ; de même, les cellules musculaires n'ont formé ni du cartilage ni de l'épiderme, mais presque exclusivement du muscle. En conclusion, la plupart des cellules sont limitées à la régénération de leur propre tissu, mise à part les cellules de la peau qui étaient les plus flexibles de toutes.
Un autre aspect essentiel de la régénération tissulaire est la position des cellules dans les tissus formés. Les chercheurs ont analysé les propriétés moléculaires et cellulaires de cellules du blastème provenant de différents tissus. Tandis que les cellules issues du cartilage garderaient ces "propriétés de position", les cellules de Schwann les perdraient. Ces résultats sont particulièrement importants pour la médecine régénérative car ils montrent que les cellules à l'origine de nouveaux membres ne doivent pas passer par un stade pluripotent dédifférencié, mais suivent une sorte de reprogrammation cellulaire direct.
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- Publié dans : Médecine
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