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Une avancée française contre la Sclérose En Plaques
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L’équipe INSERM du Professeur Denis Vivien a présenté une nouvelle stratégie pour lutter contre la sclérose en plaques (SEP). Ces travaux, publiés dans la revue « Brain », portent sur le développement d'un nouvel anticorps monoclonal, le Glunomab, qui montre son efficacité chez la souris. « Une molécule dont les effets thérapeutiques potentiels pourraient offrir une alternative aux patients atteints de SEP qui ne répondent pas aux traitements actuels », espère Fabian Docagne qui a dirigé ces recherches.
La sclérose en plaques représente la cause la plus fréquente d’invalidité neurologique chez l’adulte jeune. Dans cette maladie auto-immune, les cellules immunitaires, en particulier les lymphocytes, entraînent la destruction de la gaine de myéline qui entoure et protège les axones des neurones. Cette démyélinisation, qui marque le début d’une dégénérescence de l’axone, perturbe alors la transmission de l’influx nerveux. Les lésions sous forme de « plaques » sont dispersées au niveau du cerveau et de la moelle épinière.
Pour que les cellules du système immunitaire circulant dans le sang atteignent le système nerveux central, elles doivent franchir la barrière sang-cerveau (barrière hémato-encéphalique) et la barrière sang-moelle osseuse (hémato-médullaire). L'équipe de l'INSERM a étudié tout particulièrement un acteur participant à l’ouverture de la barrière hémato-encéphalique : le récepteur NMDA, et elle a observé que le blocage de l’interaction de ce récepteur avec le tPA (une protéine de la famille des protéases à sérine) a des effets bénéfiques liés au maintien de l’intégrité de la barrière. En effet, bloquer son ouverture en conditions inflammatoires, limite le passage des lymphocytes.
Les chercheurs ont alors développé un anticorps monoclonal, le Glunomab, dirigé contre le site spécifique du récepteur NMDA sur lequel se lie le tPA. Ils ont ensuite testé avec succès les effets thérapeutiques de cet anticorps dans un modèle expérimental de sclérose en plaques chez la souris.
Après une injection intraveineuse du Glunomab, la progression des troubles moteurs (paralysie partielle ou totale des membres), évaluée par un score clinique, s'est trouvée bloquée. Chez les souris traitées, cet effet a été associé à une diminution de l’infiltration des lymphocytes dans le tissu nerveux, et à une démyélinisation réduite.
En prévenant ainsi la destruction de la myéline par les cellules immunitaires, cette stratégie pourrait représenter une thérapie prometteuse contre la SEP et notamment sa forme progressive.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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