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Autisme : de nouveaux facteurs familaux identifiés
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Trouble du comportement caractérisé par une inadaptation à l'environnement social ou familial associé à une impossibilité de communiquer avec le monde extérieur, l’autisme se manifeste dès la petite enfance et persiste à l’âge adulte. Avant l’âge de 20 ans, l’autisme et les troubles associés affecteraient un enfant sur 150. En France, on estime qu’entre 400 000 et 600 000 personnes seraient touchées par cette affection. D’après une étude récente rendue publique par les autorités sanitaires américaines, le nombre de cas d’autisme aurait augmenté de 23 % entre 2006 et 2008. Cette progression inquiète les spécialistes qui cherchent à comprendre les différents facteurs susceptibles de l’expliquer.
Dans la revue Nature, trois équipes de chercheurs, respectivement du Harvard-MIT Broard Institute, de l’Université de Yale et de l’Université de Washington, ont publié des travaux qui permettraient de comprendre dans quelle mesure l’âge du père, lors de la conception, influerait sur les risques d’avoir un enfant autiste. En étudiant le génome de 549 familles, ils ont découvert que l’apparition des mutations de novo, qui n’existaient pas chez les parents, pourraient expliquer 15 % des cas d’autisme.
Ils ont aussi montré que les enfants porteurs de ces nouvelles variations génétiques auraient 5 à 20 fois plus de risques d’être touchés par ce trouble du comportement. Enfin, ils ont constaté que la fréquence de ces mutations augmentait avec l’âge du père. En parallèle, dans la revue Pediatrics, l’étude de plus de 1 000 couples "mère-enfant" a permis à Paula Krakowiak et ses collègues de l’Université de Californie, de mettre en évidence une forte corrélation entre le surpoids de la mère et le risque que l’enfant soit autiste ou rencontre des retards du développement.
En effet, par rapport à une femme ayant un IMC (indice de masse corporelle) normal, une mère obèse aurait 67 % plus de risques de mettre au monde un enfant ayant des troubles du comportement. Le même type d’analogie a été observé dans les cas de diabète maternel. Si les différents travaux n’ont pas permis d'établir un lien, il est clair pour les chercheurs que l’état de santé de la mère lors de la grossesse joue sur le développement de l’enfant, et notamment, sur son système neurologique.
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- Publié dans : Médecine
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