Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Autisme : de l’intérêt d’une approche intégrée pour son diagnostic
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs de l’Inserm (Unité Inserm 930 "Imagerie et cerveau") associés à l’Université François-Rabelais et au CHRU de Tours ont combiné trois approches clinique, neurophysiologique et génétique pour mieux comprendre des mécanismes cérébraux à l’origine de l’autisme.
Testée sur deux familles, cette stratégie a permis aux chercheurs d’identifier des combinaisons de gènes spécifiques aux patients autistes les distinguant de patients souffrant de déficience intellectuelle. Cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour le diagnostic et la compréhension des mécanismes physiopathologiques de l’autisme.
L’autisme est une pathologie qui se manifeste par une grande hétérogénéité à la fois sur le plan de ses manifestations cliniques et sur le plan génétique. On estime aujourd’hui que près de 400 gènes pourraient participer à ce trouble. Le diagnostic de cette maladie est d’autant plus complexe qu’elle est fréquemment associée à d’autres troubles développementaux mettant en jeu les mêmes gènes.
Deux familles incluant des sujets atteints d’autisme et de déficience intellectuelle ont bénéficié de cette approche intégrée. Au sein de ces deux familles, toutes les personnes touchées par la maladie étaient porteuses d’une mutation dans le gène NLGN4X se traduisant au niveau du cerveau par des problèmes de transmission de l’information dans les neurones. Grâce à cette nouvelle approche, une deuxième mutation rare a été caractérisée et associée à l’activité cérébrale atypique mesurée en EEG chez les patients autistes.
Pour Frédéric Laumonnier et Frédérique Bonnet-Brilhault, principaux auteurs de ce travail, « cette étude permet de comprendre qu’il n’existe pas de "gène de l’autisme" mais des combinaisons de gènes impliqués dans le neurodéveloppement qui vont atteindre le développement des réseaux neuronaux cibles de cette pathologie ».
L’identification de ces combinaisons est une étape clé dans la compréhension de la physiopathologie et à terme dans le développement de molécules thérapeutiques ciblées.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Edito : Notre cerveau possède t-il un niveau quantique de fonctionnement ?
CAMPAGNE de DONS : Total des dons reçus depuis le début de la campagne : 2021,50 € ---------- = 80,86 % Objectif ...
SLA : découverte d'une voie clé qui déclenche la neurodégénérescence
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de maladie de Charcot, se caractérise par une paralysie progressive à l’issue fatale « après 3 à 5 ans d’évolution en moyenne », ...
Un pansement pour traiter certaines maladies du cerveau...
Des chercheurs de Corée du Sud ont mis au point un pansement à placer directement contre le cerveau. Il s'agit d'une sorte de patch en papier biologique et biodégradable qui s'active à distance. Son ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 246
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :