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Augmenter les dépenses énergétiques du cerveau pour prévenir l'obésité
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Il y a environ 650 millions d’adultes obèses dans le monde, selon l'OMS. L’obésité et le surpoids sont devenus des enjeux majeurs ces dernières années, ce pourquoi la recherche scientifique y consacre de nombreuses études.
Une équipe de L'Université Northwestern (Illinois) s’est intéressée aux besoins énergétiques des enfants. Elle constate que durant l'enfance, la moitié des dépenses énergétiques est consacrée au développement du cerveau. Cela pourrait avoir un impact sur la prise de poids par la suite et sur le risque d'obésité.
La prise de poids dépend de notre consommation calorique : si on veut perdre du poids, il faut dépenser plus d’énergie que l’on en consomme. Pour les chercheurs, il est important de s’intéresser à l’énergie nécessaire au développement ou au fonctionnement cérébral et à son impact sur la prise de poids.
Récemment, une étude a montré que la dépense énergétique du cerveau des enfants est entre deux et trois supérieure à celle des adultes. Elle constatait également un lien entre cerveau et obésité : lorsque les besoins énergétiques du cerveau augmentent, les enfants sont dans une période où la prise de poids est ralentie. À l’inverse, à l’adolescence, les besoins énergétiques du cerveau diminuent et la prise de poids augmente.
D’après cette nouvelle étude, les variations des besoins énergétiques du cerveau pendant l’enfance pourraient avoir un impact sur le poids, en modifiant la manière dont est répartie la dépense énergétique.
Selon le moment, l’importance ou la durée du pic de consommation énergétique cérébrale pendant l’enfance, la répartition des dépenses en énergie des enfants serait différente, et certains auraient plus de risques d’être obèses. Cela signifie également que stimuler le cerveau de jeunes enfants pourrait augmenter leur consommation énergétique et donc réduire ce risque.
Les programmes mis en place à l'école pour stimuler le développement cérébral des jeunes enfants modifieraient la dépense énergétique cérébrale. "Nous pensons que l'augmentation de la dépense énergétique du cerveau pourrait être un effet positif inattendu des programmes de développement de l'enfant, qui ont bien sûr beaucoup d'autres effets bénéfiques", souligne Christopher Kuzawa, co-auteur de l’étude.
Pour les chercheurs, ces travaux ne sont qu'un début :"l’un des principaux objectifs de notre étude est (…) d’encourager les chercheurs à mesurer la consommation énergétique du cerveau dans de futures recherches sur le développement des enfants, conclut-il, en particulier dans celles qui s’intéressent à la prise de poids et au risque d’obésité."
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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