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Aspirine à faibles doses contre le cancer du côlon
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La prise quotidienne d'aspirine à la dose de plus de 300 mg par jour, voire jusqu'à 1 200 mg par jour durant cinq ans, pourrait être considérée comme une bonne prévention primaire contre le cancer colorectal. Et ce, durant une période de 10 à 15 ans après le début du traitement, selon un article publié demain dans l'édition spéciale du Lancet consacré à la gastro-entérologie. Une prévention aussi simple par un médicament si bon marché permettrait de résoudre le délicat problème du dépistage systématique de ce cancer fréquent qui passe par la coloscopie, un examen coûteux et pas facile à mettre en place à grande échelle.
Mais les auteurs britanniques de l'article mettent aussitôt un bémol à cette assertion. Ils soulignent les risques de saignements gastriques et intestinaux liés à la prise au long cours de doses relativement importantes de cette molécule. Seuls les individus à haut risque de cancer colorectal devraient pouvoir en bénéficier. Ce n'est pas la première fois que l'on s'interroge sur les effets bénéfiques de l'aspirine, cette « vieille dame de la pharmacopée », en prévention contre le cancer du côlon. Déjà, trois précédentes études avaient montré que la prise régulière de ce médicament réduit les récidives d'adénome du côlon chez les patients à haut risque, avec des antécédents personnels ou familiaux d'adénome ou de cancer.
Finalement, la prise de ce médicament montre, au bout de cinq ans, une diminution de la survenue du cancer colorectal de 37 % mais de beaucoup plus (autour de 74 %) si l'on maintient le suivi de 10 à 15 ans après le début de la mise en route du traitement. Pour expliquer un résultat aussi surprenant, qui contraste si fort avec les autres études, Enrico Flossmann met en exergue les doses beaucoup plus fortes (300, 500, voire 1 200 mg) utilisées comparées avec les 50 à à 162 mg testés dans les précédentes.
Avec 35 000 cas par an et 16 000 décès, le cancer du côlon est l'une des tumeurs malignes les plus fréquentes dans notre pays. L'âge moyen pour le diagnostic se situe autour de 73 ans chez les femmes et 69 ans pour les hommes.
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- Publié dans : Médecine
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