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Arthrose du genou : vers une thérapie cellulaire

Des chercheurs chinois de l'hôpital de Juijiang indiquent que la transplantation de cellules souches provenant de différentes sources pourrait être efficace pour traiter l’arthrose du genou, ou gonarthrose. L’équipe de recherche a ici passé au crible 16 études portant sur 875 patients souffrant d’arthrose du genou, âgés de 51 à 69 ans. Parmi eux, 441 ont eu recours à la greffe de cellules souches, tandis que 434 n’en ont pas bénéficié (groupe témoin).

En comparant les données, les scientifiques ont constaté que la thérapie par cellules souches a été associée à une réduction significative de la douleur des patients à partir du 3e mois après le début du traitement, et ce quelle que soit l’origine des cellules souches. Au cours des mois suivant le traitement, le soulagement de la douleur le plus significatif a été observé lorsque les cellules souches injectées provenaient de la graisse du patient (tissu adipeux) et du cordon ombilical issus de grossesses. Dans certains pays et maternités, il est en effet possible, lors d’un accouchement, de donner le cordon ombilical à la science en vue d’une telle utilisation.

Dans le détail, les cellules souches dérivées de la graisse des patients ont permis un meilleur soulagement de la douleur par rapport à celles provenant d’autres donneurs. En outre, les cellules souches dérivées de la graisse des patients ont permis la récupération la plus efficace de la fonction articulaire du genou. « La greffe de cellules souches s’est avérée sûre et efficace pour le traitement de l’arthrose du genou », écrivent les auteurs de l’étude. « Les cellules souches de différentes sources ont un effet bénéfique sur le soulagement des douleurs articulaires du genou, la restauration de la fonction articulaire du genou et la minimisation du traumatisme du patient », ont-ils précisé.

Concrètement, l’injection de cellules souches dans l’articulation du genou vise à recréer ce qui a été lésé, autrement dit le cartilage. « L’implantation de cellules souches peut potentiellement réparer les tissus affectés, développer un nouveau cartilage, diminuer l’inflammation et ralentir la dégénérescence », a détaillé le Docteur Echezona. « Cela entraîne une diminution de la douleur et une amélioration de la fonctionnalité, ce qui peut contribuer au renforcement des articulations », a-t-elle ajouté.

Si cette étude a le mérite de souligner l’intérêt de l’usage de cellules souches, et de les classer selon leur niveau d’efficacité, il faudra toutefois d’autres études plus robustes pour que cette approche thérapeutique se généralise et rejoigne l’arsenal thérapeutique de la gonarthrose. Dans un communiqué daté d’avril 2023, l’Inserm indiquait qu’une de ses équipes planchait justement sur l’utilisation de cellules souches mésenchymateuses, encapsulées dans un microgel, pour augmenter leur durée de vie après administration et les empêcher de migrer ailleurs (source 3). Des expériences sont menées in vitro et in vivo sur des modèles animaux pour valider ce protocole.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JOR

Medical News Today

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