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Arthrose : des cellules souches pour reconstruire le cartilage
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La prothèse de genou sera-t-elle un jour remplacée par un implant 3D « vivant » capable de régénérer le cartilage ? C’est ce qu'espèrent les chercheurs de l' Inserm « Nanomédecine régénérative ostéoarticulaire et dentaire » de Strasbourg qui ont montré qu’en combinant des cellules souches et des facteurs de croissance, il est possible de réparer le cartilage ainsi que l’os abîmé.
L’arthrose est la maladie articulaire la plus répandue dans le monde. Elle conduit à la destruction du cartilage et peut s’étendre à toute l’articulation, notamment à l’os et au tissu synovial chargé de lubrifier et nourrir le cartilage. Le cartilage assure la mobilité de nos articulations en permettant le glissement entre deux os. En vieillissant, ce tapis de cellules, appelées chondrocytes, se dégrade. Les pathologies métaboliques ou l’excès de poids favorisent également ce phénomène.
Aujourd’hui, les traitements sont majoritairement symptomatiques. Seule la greffe chondrocytaire dans le genou, soit l’injection dans le genou de ses propres chondrocytes prélevés dans l’os, permet de reconstruire le cartilage. Mais cette technique s’adresse uniquement aux jeunes patients de moins de 50 ans présentant des lésions locales du cartilage. Or, les personnes souffrant d’arthrose présentent des articulations complétement attaquées par la maladie, notamment l’os sous-chondral situé sous le cartilage. Pour ces patients, la prothèse reste souvent la dernière option, bien que son efficacité soit limitée à 15 ans en moyenne.
Le Dr Nadia Benkirane-Jessel et son équipe spécialisée en nanomédecine régénérative ont alors imaginé une nouvelle génération d’implant 3D. « La technologie que nous avons mise au point concerne des membranes dotées de nanoréservoires, équivalents à des petites vésicules, contenant des facteurs de croissance qui vont permettre la régénération de l’os, souligne le Dr Nadia Benkirane-Jessel. Sur ce premier patch, nous déposons ensuite un hydrogel avec des cellules souches dérivées de la moelle osseuse du patient et qui va régénérer le cartilage ».
Ce patch formé de 2 membranes permet donc la reconstruction de l’unité os-cartilage simultanément. Une double action thérapeutique qui devrait ralentir la progression de la maladie tout en réparant le cartilage pour éviter l’ablation de l’articulation et la pose d’une prothèse.
Les premiers essais sur l'animal montrent cette technique est efficace et sans danger. Reste à présent à tester son efficacité chez l’homme à l’horizon 2020 », explique le Dr Nadia Benkirane-Jessel. Si ces essais sont concluants, cette technologie permettrait de reconstruire de façon durable et robuste les articulations abîmées par les années qui passent ou les lésions articulaires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour
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Jack Teste-Sert
28/07/2016Les os seraient l'expression d'autorité sur soi (Lise Bourbeau " Qui es-tu ?"), sur sa façon de s'envisager responsable et en maîtrise par ses choix faits. Les déformations de ce typo démontrent que l'on joue de trop avec ses mal-à-dits, qu'on se manipule par rapport à la vérité bénéfique fondamentale à toujours plus approcher, d'où souvent les défauts au mains ou en "ose-tait-haut-peureuse" aux jambes..., quand l'on ne veut plus dire arriver à marcher..., que tout fonctionne !§!