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Les ARN interférents, nouvelle arme contre le cancer
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À l'occasion de la grande réunion annuelle de l'association américaine pour la recherche contre le cancer (AACR), des chercheurs du Virginia G. Piper Cancer Center à Scottsdale (Arizona) ont présenté les premiers résultats encourageants d'une étude clinique de phase 1 portant sur l'utilisation thérapeutique d'un ARN interférent (ARNi) contre le cancer.
Baptisé TKM-PLK1, ce médicament est développé par Tekmira Pharmaceuticals Corporation. Il agit en bloquant l'ARNi du gène PLK1 impliqué dans la croissance tumorale et peut être administré en toute sécurité chez l'homme.
« Les thérapies par ARNi constituent une voix thérapeutique nouvelle et prometteuse dans le traitement du cancer car elles permettent de désactiver les gènes codant pour des protéines impliquées dans la division des cellules cancéreuses », souligne le Professeur Ramesh K. Ramanathan, responsable de ces essais.
Le médicament expérimenté, le TKM-PLK1, cible un gène spécifique appelé polo-like kinase 1 (PLK1), qui commande la production d'une protéine impliquée dans la croissance de cellules tumorales. De précédentes recherches ont montré que des niveaux élevés de PLK1 sont présents dans de nombreux types de cancer.
« Nos résultats précliniques ont montré qu'en diminuant les niveaux de Plk1 dans les cellules cancéreuses, on peut stopper la croissance tumorale et tuer les cellules cancéreuses », souligne le professeur Ramanathan.
Cet essai, qui a duré six mois, portait sur 23 patients atteints de tumeurs solides et de lymphome. Il a permis de montrer "des réponses encourageantes sur le plan thérapeutique". Par ailleurs, en dépit des doses élevées administrées à certains patients, les effets secondaires sont restés acceptables.
« Les thérapies ARNi, comme celles que nous avons utilisées dans notre essai, vont prendre une place croissante dans la nouvelle panoplie thérapeutique qui se met en place contre le cancer. Nous avons à présent la possibilité de cibler par cette méthode de nombreuses protéines impliquées dans la maladie », ajoute le Professeur Ramanathan.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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