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Une armée de robots pour remplacer nos agriculteurs ?
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Plusieurs siècles d’évolutions technologiques ont conduit l'agriculture à une productivité élevée. Que se passera-t-il quand elle commencera à plafonner ? Un passionné américain a développé des robots, appelés Prospero, optimisant l’ensemencement dans les parcelles agricoles pour retarder cette échéance. Son modèle : les insectes !
Rien qu'en France, ils sont des milliers à travailler tous les jours pour produire les fruits, les légumes et les céréales nécessaires à notre santé. Pour y parvenir, les agriculteurs peuvent compter sur plusieurs siècles d’évolution de leurs outils. Malheureusement, arrivera un jour où ils atteindront un rendement maximal. Pourtant, la population mondiale continuera à croître et il faudra bien la nourrir.
C’est pour aider les agriculteurs qu’un entomologiste américain, David Dorhout, a développé des robots autonomes capables d’améliorer le rendement des terres agricoles (et non le travail des producteurs) en optimisant les techniques d’ensemencement. L’inventeur s’est inspiré du comportement social de nombreux insectes pour concevoir des robots, nommés Prospero, travaillant collectivement. Ils communiquent entre eux par infrarouge et se déplacent en groupe pour disperser les graines.
Malgré leur collaboration étroite, les automates savent prendre certaines décisions individuellement. La nature du sol est étudiée par chaque robot avant l'enfouissement d'une graine. En fonction des résultats, les automates choisissent de poursuivre ou non leurs opérations. Ils déterminent aussi le nombre de semences à planter par unité de surface. La distance séparant les semis peut donc varier au sein même d’un champ.
- Les phéromones de fourmis, modèle des robots Prospero
Pour éviter qu'une même zone soit plantée plusieurs fois, chaque robot marque la position de ses graines par un point blanc. Les autres engins détectent cette indication et passent alors leur chemin. David Dorhout s’est inspiré de la communication chimique chez les fourmis pour mettre au point ce procédé. Lorsque les fourmis repèrent un point d’intérêt, elles libèrent une phéromone, remplacée par la couleur chez les robots, servant de point de repère pour les autres.
L’auteur du concept a souhaité produire un système simple et le moins onéreux possible. Les robots ne sont pas équipés de GPS, qui impose des flux de données assez conséquents. Ils fonctionnent et se localisent uniquement en communiquant entre eux.
Seuls des robots planteurs ont été développés à ce jour. Ce ne sont d'ailleurs que des prototypes qui vont sûrement encore évoluer dans les années à venir. David Dorhout souhaite maintenant mettre au point des automates qui pourront entretenir et récolter les cultures. L’objectif final est de produire un engin autonome pouvant à la fois semer les graines, entretenir les champs et récolter la production.
Des robots spécialisés dans la lutte contre des organismes ravageurs et des plantes envahissantes pourraient également se substituer à l’emploi de produits chimiques et améliorer la qualité phytosanitaire de la production.
L’autonomie des machines est encore limitée. L’inventeur pourrait développer un robot nourrice. Il serait équipé d’un générateur hybride lui permettant de recharger les robots-agriculteurs en pleine action. Les avantages de ces engins sont nombreux. L’augmentation du rendement des champs de quelques pourcents par hectare permettrait aux agriculteurs d'accroître considérablement leur production.
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