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Après le vaccin en spray, le vaccin qui s'avale…

Des scientifiques du célèbre MIT de Boston ont conçu une capsule capable d’acheminer l’ARNm directement dans l'estomac. De la taille d’une myrtille, elle est constituée d'un polymère qui protège les acides nucléiques de la dégradation, une fois la capsule avalée. Cette capsule a une forme particulière, avec un côté arrondi et un autre pointu, qui lui permet de se fixer sur la paroi de l'estomac et de libérer directement son contenu au contact des cellules. Ainsi, elle peut transporter jusqu'à 150 µg d'ARN, bien plus que la quantité présente dans les vaccins anti-Covid-19. La gélule possède un dôme long et raide inspiré de la tortue léopard.

Elle est capable de se redresser si elle roule « sur le dos ». Le contenu peut ainsi être facilement injecté dans la muqueuse de l’estomac, grâce à des microaiguilles qui tapissent la capsule. La livraison faite, elle se détache de la paroi gastro-intestinale et s’évacue naturellement à travers le tube digestif. Les essais sur les animaux montrent que La protéine codée par l'ARNm transportée par la capsule a été bien exprimée par les cellules de l'estomac. Les chercheurs essayent à présent d'améliorer la réponse immunitaire, pour la rendre assez forte et protectrice à partir de l'estomac.

« Il existe de nombreuses cellules immunitaires dans le tractus gastro-intestinal, et la stimulation du système immunitaire du tractus gastro-intestinal devrait nous permettre d'obtenir une réponse immunitaire robuste », précise le Docteur Alex Abramson, qui a co-dirigé ces travaux. Ces chercheurs ont bon espoir de parvenir à induire une réponse immunitaire systémique, en activant notamment  des cellules B et T. Cette approche pourrait également être utilisée pour créer des traitements ciblés pour les maladies gastro-intestinales, qui sont difficiles à traiter par injection traditionnelle sous-cutanée.

L’arrivée, d’ici quelques années, de ces vaccins ingérables, tout comme l’arrivée prochaine de vaccins sous forme de spray, devrait permettre d’étendre et de faciliter la vaccination, notamment dans les pays en développement, car ces types de vaccins se conservent bien plus facilement et beaucoup de personnes, réfractaires aux piqures, acceptent l’idée d’un vaccin par voie orale ou nasale.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MIT

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