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Après une crise cardiaque, une injection de sucre augmente les chances de survie

Injecter un cocktail de glucose, d'insuline et de potassium après une crise cardiaque n'ayant pas causé de lésions importantes augmente les chances de survie du patient, selon les résultats préliminaires d'une étude présentée dimanche au congrès annuel de la Société européenne de cardiologie à Berlin. Administrer ce mélange aux patients cardiaques peu après leur arrivée à l'hôpital, en plus des soins habituels, réduit les risques de décès à un mois de 4,2% à 1,2 %, selon cette étude. Les chercheurs jugent ces résultats prometteurs et logiques, mais rappellent qu'ils sont encore préliminaires. Lorsque le muscle cardiaque est abîmé, par une crise cardiaque par exemple, son métabolisme augmente et les cellules, dans leur lutte pour survivre, utilisent davantage de glucose. Le glucose, ou le sucre, est le principal carburant des cellules. L'insuline, présente dans le cocktail, permet de transporter le glucose dans la cellule. Comme l'insuline provoque un afflux de potassium dans les cellules, et fait baisser son niveau dans le sang, du potassium est ajouté au cocktail injecté pour compenser cet effet. L'étude porte sur 940 patients ayant subi une crise cardiaque et envoyés dans un hôpital néerlandais spécialisé pour une dilatation d'artère. La moitié d'entre eux ont reçu en intraveineuse environ deux litres du mélange à base de glucose sur dix heures. Le taux de mortalité à 30 jours des patients ayant reçu cette perfusion sucrée était le même que celui de l'autre moitié: environ 5 %. Mais, en réduisant le champ de l'étude aux 90 % de patients n'ayant pas subi de lésion grave, les résultats s'amélioraient nettement. Seuls 5 personnes ayant reçu le cocktail sont mortes un mois après leur crise cardiaque, contre 18 dans le groupe n'ayant pas reçu l'injection. "Ces données montrent au moins que nous devrions prendre cela au sérieux", a commenté le Dr Felix Zijlstra, professeur de cardiologie à l'hôpital De Weezenlanden à Zwolle (Pays-Bas), qui a dirigé l'étude. "L'intervention métabolique semble avoir un avenir, en supplément aux autres soins et à condition que les patients n'aient pas de défaillance cardiaque".

AP : http://fr.news.yahoo.com/020901/5/2qgeu.html

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