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Apple : le redressement miraculeux

Les analystes s'étaient montrés prudents. Oui, bien sûr, le iMac était une bonne machine vendue pas trop cher (aux alentours de 2300 francs) et bénéficiant de la technologie du réputé ultra-rapide processeur G3. Oui encore, le design était "différent", premier exemple concret illustrant une campagne de publicité planétaire à 100 millions de dollars où l'idée d'acheter un Macintosh propulsait le client vers un panthéon de génies entre Albert Einstein, Lennon ou Gandhi. Mais oui toujours, Apple apparaissait comme une entreprise encore salement convalescente, venant juste de retrouver les chiffres noirs après une longue descente aux enfers: la firme était passée de 10 à environ 3% du marché mondial en quelques années. Alors, mi-août, à l'instant où le iMac débarquait sur les rayons, les prévisionnistes tablaient sur 300 000 ventes jusqu'à Noël. Patron optimiste, Steve Jobs y allait pourtant carrément d'un pronostic à 600 000 unités vendues. Eh bien, tout le monde s'est trompé. La barre des 300 000 a été atteinte un peu plus de six semaines après le lancement. Le iMac n'est pas un succès. C'est seulement l'un des plus extraordinaires cartons de l'histoire informatique: une fois daddy Noël rentré chez lui, plus de 800 000 iMac auront trouvé preneurs. Renaissance, miracle, renouveau, retour: le fait est qu'Apple affiche du coup une santé florissante. Pour le dernier trimestre de son année fiscale 1998 (close le 25 septembre dernier), la firme annonce des bénéfices de 106 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 1,6 milliard de dollars. Les ventes (et ce chiffre date d'avant le lancement du iMac en Europe) sont en hausse de 28 %.

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