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Les antioxydants actifs sur les effets de l'alcoolisme

Les antioxydants, déjà connus pour leur rôle anticancéreux, pourraient aussi protéger le cerveau des méfaits de l'alcoolisme chronique, selon une étude menée sur des rats par des scientifiques américains et espagnols. Les antioxydants sont des nutriments qui captent les radicaux libres, des toxines produites par l'organisme. Ils permettent d'éviter une oxydation prématurée des cellules. De nombreuses études tendent à démontrer qu'ils jouent un rôle essentiel dans la prévention mais aussi dans la guérison de certaines maladies. Dans l'alimentation courante, les antioxydants les plus connus sont l'acide citrique, les vitamines C et E, les lécithines, l'acide phosphorique, ou les tanins contenus dans le thé vert. L'alcoolisme chronique n'est pas sans effets sur le cerveau : il entraîne des troubles de l'apprentissage et de la mémoire que des chercheurs ont réussi à éviter chez des rats en leur donnant des antioxydants. Dans leur expérience, l'antioxydant utilisé inhibe l'oxydation d'une substance à laquelle les rats sont "accros", l'oxydation pouvant endommager les cellules. L'équipe que conduit le Dr Daniel Herrera du collège médical Weill de l'Université Cornell, a fait suivre aux rats un régime liquide contenant de l'alcool pendant six semaines. A ce stade, les rats présentaient une diminution de 66 % du nombre de nouvelles cellules dans des parties cruciales du cerveau et une augmentation de la mort cellulaire de plus de 227 %. En revanche, les rats qui avaient reçu parallèlement des injections d'ebselen, un antioxydant, ne présentaient aucune difficulté à fabriquer de nouvelles cellules cérébrales. Par ailleurs leur cerveau possédait les mêmes caractéristiques que les cerveaux de rats qui n'avaient pas reçu d'alcool. L'alcool détruit aussi les cellules hépatiques, et les chercheurs savaient que cette destruction pouvait être combattue par les antioxydants, selon le Pr Herrera. Le Dr Antonio Norhonha, chef du département des neurosciences et du comportement à l'Institut national (américain) de l'abus d'alcool et de l'alcoolisme, estime qu'il s'agit de la première étude montrant l'action des antioxydants sur les effets délétères de l'alcoolisme chronique.

PNAS : http://www.pnas.org/papbyrecent.shtml

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