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Un antihistaminique pour traiter la sclérose en plaques ?
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Des chercheurs de l'Université de Californie à San Francisco, dirigés par le Professeur Johan R. Chan, ont montré que le fumarate de clémastine, un antihistaminique utilisé depuis quarante ans dans le traitement des allergies, (rhinite allergique, urticaire et réactions violentes aux piqûres d'insecte) pourrait représenter une nouvelle piste thérapeutique prometteuse contre la sclérose en plaques, une affection neurodégénérative grave qui touche environ 2,5 millions de personnes dans le monde chaque année.
Dans le cadre de cette étude, cinquante patients atteints d'une SEP de longue date ont bénéficié pendant cinq mois d'un traitement par fumarate de clémastine. Sachant que la maladie s'attaque en premier lieu au système visuel, les chercheurs ont procédé à la mesure des potentiels évoqués visuels (PEV) – une technique qui permet, en exposant les patients à une stimulation visuelle sur écran, de mesurer le temps que prend le signal pour atteindre la zone du cerveau correspondante au départ de l'œil.
Pendant les 90 premiers jours, la moitié des patients a reçu le traitement actif et l'autre moitié un placebo ; les groupes ont ensuite été intervertis, sans que l'équipe de recherche ne sache qui recevait la clémastine ou le traitement factice à un point donné dans le temps.
À l'analyse, il est clairement apparu que le signal neural était accéléré sous fumarate de clémastine, mais aussi que cet effet se maintenait ensuite sous placebo – un constat qui pourrait correspondre à une remyélinisation, même si les limites des techniques d'imagerie existantes n'ont pas permis de le confirmer.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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