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Un antidépresseur contre le vieillissement cérébral ?
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Selon une étude réalisée par des chercheurs du Picower Institute for Learning and Memory, du MIT (Cambridge), l'antidépresseur fluoxétine (Prozac) pourrait aussi redonner une jeunesse aux neurones inhibiteurs du vieillissement.
on a longtemps pensé que la perte de neurones liée à la mort cellulaire pourrait expliquer les déficiences fonctionnelles et cognitives liées à l'âge. Cependant, « cette perte est très limitée au cours du vieillissement normal et n’explique pas le déclin cognitif lié à l’âge », expliquent l'auteur principal Ronen Eavri et son collègue Elly Nedivi : « il semble plutôt que les altérations structurelles de la morphologie neuronale et des connexions synaptiques soient les facteurs les plus corrélés avec l'âge du cerveau et puissent donc être considérées comme la base physique du déclin lié à l'âge ».
Ces travaux apportent en effet de nouvelles preuves que le déclin de cette capacité des cellules cérébrales à évoluer, appelée « plasticité », plutôt qu'une diminution du nombre total de cellules, peut être à la base de déclins sensoriels et cognitifs associés au vieillissement cérébral normal.
Les scientifiques montrent en particulier que les interneurones inhibiteurs du vieillissement, du cortex visuel des souris, restent tout aussi abondants au cours du vieillissement, mais que leurs « ramifications » se simplifient et deviennent beaucoup moins dynamiques et flexibles sur le plan structurel. Mais ils apportent aussi la preuve du concept qu’il est possible de restaurer une grande partie de la plasticité perdue dans les cellules, en donnant aux souris un médicament antidépresseur couramment utilisé, la fluoxétine (principe actif du Prozac).
Ces travaux ont notamment montré que la fluoxétine favorisait le remodelage des branches de l’interneurone chez la souris : avec l’ajout du médicament dans l'eau potable à l’âge de 3 mois et pendant 6 mois, 67 % des cellules reprennent une nouvelle croissance à l'âge de neuf mois, ce qui montre que le traitement précoce peut inverser la diminution liée à l'âge de la plasticité des neurones du cortex visuel.
Si cette découverte du rôle bénéfique de la fluoxétine pour lutter contre la perte de plasticité neuronale liée à l'âge est confirmée par d'autres études, cela ouvrirait une piste thérapeutique tout à fait nouvelle dans la réduction des déficits sensoriels et cognitifs associés au vieillissement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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