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Les anticorps peuvent tuer les bactéries, en partie grâce à l'ozone
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Des chercheurs du Scripps Research Institute (La Jolla, Californie), dirigée par le Pr Richard Lerneront fait une double découverte, dont les répercussions pourraient être considérables. D'une part, les anticorps sont capables de détruire les bactéries, fonction jusqu'ici ignorée. D'autre part, une molécule qui semble être l'ozone est produite par les anticorps durant la destruction bactérienne, ainsi qu'au cours d'une réponse inflammatoire. Cela révèle la présence dans le monde biologique d'un nouvel oxydant puissant, l'ozone. Cette capacité des anticorps à générer des composés toxiquespourraitles lier à un certain nombre de maladies inflammatoires. Inversement, cette découverte ouvre aussi la voie à de nouveaux traitements par anticorps pour des maladies allant des infections au cancer. Dans une précédente étude, l'équipe avait démontré que n'importe quel anticorps est capable, en présence d'un oxygène moléculaire singulet (O2), d'oxyder l'eau pour produire du peroxyde d'hydrogène (H2O2). L'eau oxygénée, la solution aqueuse de peroxyde d'hydrogène, est bien connue pour ses propriétés oxydante et antiseptique. Les chercheurs montrent maintenant que cette voie d'oxydation de l'eau par les anticorps peut tuer efficacement les bactéries (en l'occurrence, E. coli dans l'étude). « La découverte de l'activité bactéricide des anticorps en présence d'O2 est la première preuve directe qu'ils peuvent détruire leurs cibles antigéniques en l'absence de complément ou de phagocytes », notent les chercheurs. En outre, et c'est peut-être la découverte la plus surprenante des chercheurs, l'activité bactéricide des anticorps nécessite non seulement le peroxyde d'hydrogène mais aussi une autre espèce moléculaire, produite par la voie d'oxydation de l'eau, dont la signature chimique est celle de l'ozone. L'ozone est une forme particulièrement réactive d'oxygène qui existe naturellement sous forme de gaz à l'état de trace dans l'atmosphère. On en parle beaucoup, car son absence dans la stratosphère, ou sa présence dans l'air, peut poser un risque de santé publique. La couche d'ozone dans la stratosphère absorbe les rayons UV et protège ainsi la vie sur terre des rayons solaires délétères. L'ozone, un gaz très réactif, est un composant dangereux du smog* durant l'été en milieu urbain et industriel.Mais l'ozone n'a jamais été détecté en biologie. « C'est une nouvelle molécule en biologie et elle pourrait, par conséquent, avoir des ramifications énormes pour le signal et l'inflammation », commente dans un communiqué le Dr Paul Wentworth, premier auteur de l'étude. Cette capacité des anticorps à générer des composés toxiques pourrait les lier à des maladies inflammatoires, comme l'athérosclérose, le lupus, la sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde. De plus, cette recherche ouvre la voie au développement potentiel de nouvelles thérapies médiées par anticorps pour les infections bactériennes et virales ainsi que pour le cancer.
Quotimed : http://www.quotimed.com/information/index.cfm?=36767160
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- Publié dans : Médecine
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