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Anorexie mentale : la piste génétique
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Le seul contexte culturel ne suffirait pas à expliquer la survenue d'une anorexie mentale, un trouble fréquent du comportement alimentaire : le risque pour un ou une adolescent(e) d'en être atteint serait multiplié par douze lorsqu'un membre de la famille en a déjà souffert, selon une étude menée aux Etats-Unis et en Europe. "La génétique charge le pistolet. L'environnement appuie sur la gâchette", a résumé Craig Johnson, responsable de l'étude et directeur de l'unité des troubles du comportement alimentaire, à l'hôpital psychiatrique Laureate de Tulsa.
Selon lui, ces quarante dernières années, les chercheurs ont essentiellement cherché à comprendre le rôle joué par la culture du régime dans la survenue de troubles du comportement alimentaire. "Nous savons maintenant que cette maladie survient lorsqu'il existe un enchaînement d'événements qui vont de la prédisposition génétique à une culture avide de minceur par le régime et l'exercice."
Les gens qui souffrent d'anorexie mentale, des jeunes femmes en majorité, développent un dégoût de la nourriture et une perception faussée de l'image du corps. Or cette nouvelle étude, explique Craig Johnson, a permis d'identifier les groupes les plus à risque, notamment les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans. "Les filles sont supposées prendre le tiers de leur poids d'adulte pendant cette période", soit environ 18 kilos, précise-t-il. "Si une jeune femme ne supporte pas bien cette prise de poids et qu'un proche, un professeur d'activité physique ou un petit ami fait des commentaires, cela peut provoquer une période de régime", "voie royale vers les troubles alimentaires".
Outre Tulsa, l'étude concerne les villes de Pittsburgh, New York, Philadelphie, Baltimore, Los Angeles, Toronto et Fargo, dans le Dakota du Nord. En Europe, Londres et Munich ont participé à ces travaux financés par les Instituts nationaux américains de santé.
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