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Améliorer l’efficacité des vaccins thérapeutiques
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Les lymphocytes T cytotoxiques (TCD8) sont capables de détruire spécifiquement des cellules infectées par un virus ou des cellules tumorales. Mais la quantité de lymphocytes TCD8 dirigés contre une cible spécifique n’est pas toujours suffisante pour garantir l’élimination de cette cible. Leur qualité, ou capacité effectrice, est également essentielle, et celle-ci varie en fonction des individus, de leur âge et de leur pathologie.
L’équipe de Victor Appay étudie depuis près de vingt ans les facteurs qui font qu’une réponse des lymphocytes TCD8 est efficace ou non. Le jeu en vaut la chandelle puisqu'identifier les conditions d’une réponse optimum permettrait de trouver comment augmenter l'efficacité des stratégies vaccinales appliquées au traitement des cancers ou du sida.
Une petite molécule cyclique dérivée de l’ADN de pathogènes, cGAMP, s’est révélée être un immunostimulant puissant, potentiellement utile dans ce type d'approche. Ses modes d’action restent cependant mal connus, limitant son usage. Cette équipe a plus précisément étudié la manière dont cet immunostimulant améliore la réponse immunitaire, dans le cas du mélanome.
Victor Appay et son équipe ont pour cela développé un modèle d'étude in vitro original, à partir d’échantillons de sang de volontaires en bonne santé. Ce dispositif leur a permis de démontrer que cGAMP est capable d’induire la production de TCD8 humains spécifiques d'un antigène, et de très bonne qualité. "cGAMP interagit avec le récepteur STING des cellules présentatrices d’antigènes et induit la production d’interférons qui vont amplifier la sensibilité des TCD8 à l’antigène et les rendre particulièrement fonctionnels et efficaces", explique Victor Appay. Non seulement cGAMP est un adjuvant puissant, mais il est également plus efficace que d’autres pour induire une réponse de bonne qualité.
Les chercheurs ont retrouvé cette grande efficacité in vivo, dans des modèles murins (tumoral et d'infection virale), que le mode d’administration de l’antigène soit nasal ou intramusculaire. Ils ont aussi démontré la capacité de cGAMP à stimuler, outre l’immunité cellulaire, les réponses immunitaires humorales et mucosales.
« cGAMP présente ainsi de grandes potentialités d’application pour amplifier la réponse immunitaire contre d’autres cancers, mais aussi pour booster la réponse immunitaire contre des antigènes de virus », estime Victor Appay. « Nous travaillons avec des chercheurs japonais sur l’impact de cGAMP dans la réponse immunitaire induite par un antigène du VIH et nous avons de très bons résultats in vitro. Nous envisageons également d’étudier la capacité de cGAMP à contrebalancer la baisse de réaction immunitaire avec l’âge, par exemple pour obtenir des vaccinations plus efficaces ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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