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Alzheimer : prévenir l'inflammation pour retarder la maladie

Des chercheurs des Universités de Bonn et du Massachusetts ont découvert un nouveau mécanisme de transmission de l'information nerveuse qui protège contre la perte de fonction des neurones. Il s’agit d’un gène silencieux, impliqué dans la voie de signalisation de l’inflammation, qui, une fois éteint, permet de prévenir l'inflammation et la perte de mémoire. Une nouvelle cible donc dans cette quête d’un traitement efficace pour faire face à l’augmentation considérable du nombre de patients atteints.

La maladie d'Alzheimer provoque une destruction progressive des cellules nerveuses, accompagnée par un déclin cognitif croissant. Le professeur Michael T. Heneka, directeur du groupe d'étude Clinical Neurosciences de l'Université de Bonn et chercheur au Centre allemand pour les maladies neurodégénératives (DZNE) souligne que les fameuses plaques bêta-amyloïdes apparaissent chez les patients de nombreuses années avant la manifestation des premiers symptômes.

On constate également des dépôts anormaux de protéines dans les cellules nerveuses des malades et cette réaction en chaîne provoque la destruction progressive des cellules nerveuses.

La découverte de cette nouvelle voie de signalisation impliquée dans le développement de l'inflammation chronique des cellules du cerveau va de pair avec l’identification du rôle clé d’une protéine, Caspase-1, une enzyme de la famille des protéases à cystéine.

Cette enzyme semble responsable du développement d'un processus de réaction inflammatoire car l'étude montre la présence de niveaux élevés de caspase-1 dans le cerveau des patients atteints alors que ce niveau est bas chez les personnes en bonne santé. Les scientifiques ont également observé ces résultats chez des souris génétiquement modifiées, modèles pour développer la maladie d'Alzheimer.

Le gène NLRP3, jouerait également un rôle déterminant dans la voie de signalisation inflammatoire. En désactivant ce gène qui commande la production de l'enzyme Caspase-1 chez la souris, les chercheurs ont supprimé l’inflammation dans le cerveau des souris qui conservent une mémoire intacte.

En plus, chez ces souris, les plaques de peptide bêta-amyloïde sont moins nombreuses. Il semble donc que le blocage de l'expression du gène de la Caspase-1 préserve les cellules nerveuses contre ce processus inflammatoire qui conduit à la maladie d'Alzheimer.

Cette découverte fondamentale ouvre donc une voie thérapeutique très prometteuse pour lutter contre cette affection.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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