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Alzheimer : 769 000 cas en France
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Inconnue il y a un siècle, taboue jusqu'au milieu des années 90, la maladie d'Alzheimer ne cesse désormais de gagner du terrain. Si l'on se fie aux estimations rendues publiques hier par le secrétaire d'État aux Personnes âgées, Hubert Falco, le nombre de personnes souffrant de démence ou de pathologies apparentées a augmenté d'environ 30% au cours des dix dernières années. La France recenserait, à ce jour, quelque 769 000 malades, essentiellement parmi les personnes âgées de plus de 85 ans. Et 140 000 nouveaux cas devraient se manifester chaque année, chaque famille comptera dans ses rangs, à l'horizon 2010, une personne atteinte de ce mal. Pour inquiétant qu'ils puissent paraître, ces chiffres tirés d'une enquête menée depuis dix ans dans la Dordogne et la Gironde ne surprennent qu'à moitié les spécialistes de la démence. «L'augmentation du nombre de cas traduit principalement l'allongement de la durée de vie des malades, une fois la pathologie dépistée, explique le professeur Jean-François Dartigues (Inserm, université de Bordeaux), qui a collecté les données. Celle-ci est en effet passée de trois ans et demi à quatre ans et demi en une décennie. En revanche, le nombre de nouveaux cas recensés chaque année n'a pas augmenté de façon significative.» L'évolution est observée avec d'autant plus d'attention par les pouvoirs publics que la France est tragiquement sous-équipée pour venir en aide aux familles. «Aujourd'hui, la maladie d'Alzheimer menace de devenir un calvaire collectif», avertit Hubert Falco, qui a annoncé hier la création, courant 2003, de 1 750 places d'accueil de jour et de 750 places d'hébergement temporaire. Pour renforcer le dispositif actuel, qui compte en tout et pour tout 3 150 places, les caisses d'assurance-maladie ont accepté de mettre la main à la poche. Et le secrétaire d'État espère passer, en 2004, à 3 000 nouvelles places par an. Prochainement, il devrait d'ailleurs faire publier un décret permettant de créer des structures dissociées des centres hospitaliers, plus proches des malades et de leur famille.
Figaro : http://www.lefigaro.fr/sciences/20030116.FIG0170.html
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- Publié dans : Médecine
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