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Un algorithme pour aider au dépistage du cancer de l’ovaire

Le cancer de l’ovaire est en septième position dans l’ordre de fréquence des cancers féminins, affectant chaque année dans le monde 225 000 nouvelles patientes. Pour moins de 30 % d’entre elles, le diagnostic concerne une tumeur de stade I. Ces femmes ont  alors 90 % de chances de survie à 5 ans. Alors que pour la majorité de celles qui sont diagnostiquées au stade III ou IV, seules 20 % et 6 % respectivement survivront à 5 ans.

Le défi posé par le cancer ovarien est donc d’arriver à un diagnostic plus précoce, malgré l’absence de symptômes spécifiques. Pour cela, les praticiens peuvent désormais s’aider d’un algorithme. Une équipe du Royaume Uni vient en effet de publier les résultats de l’étude de validation de cet algorithme.

Près de 2 millions de femmes ont été incluses, les unes (n=1 158 723) dans une cohorte destinée à développer l’algorithme, les autres (n= 508 862) dans une cohorte de validation. Pendant le suivi, 976 cancers ovariens sont survenus dans la première cohorte et 538 dans la seconde. L’algorithme prend en compte les facteurs prédictifs indépendants, signes cliniques notés avec une fréquence particulière dans les 2 ans précédant l’apparition du cancer.

Ainsi, un antécédent familial de cancer de l’ovaire multiplie par 9,8 le risque, l’anémie par 2,3, des douleurs abdominales par 7, une distension abdominale par 23, un saignement rectal par 2, un saignement gynécologique après la ménopause par 6, une perte de l’appétit par 5,2 et enfin une perte de poids par 2. Ces facteurs entrent donc dans l’algorithme. Vient s’y ajouter l’âge de la patiente, le risque de cancer de l’ovaire augmentant en même temps que l’âge. Après validation, l’algorithme s’avère performant en termes de sensibilité, sensitivité, courbe ROC et D-statistique, les 10 % de femmes ayant le risque le plus élevé représentant 63 % de tous les cancers diagnostiqués dans les 2 ans.

Les auteurs précisent que cet algorithme ne fait évidemment pas le diagnostic de cancer ovarien. Mais il peut constituer une aide performante pour le praticien, pour décider si le ou les symptômes allégués justifient de premières investigations, tels que le dosage du CA-125 et une échographie abdomino-pelvienne. Il restera toutefois à en évaluer l’applicabilité en pratique courante, son coût réel et l’impact qu’aura sa mise en œuvre sur le stade de découverte des cancers de l’ovaire.

JIM

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