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Accident vasculaire cérébral : du nouveau dans le traitement
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Jusqu'à présent, les moyens thérapeutiques dans la prise en charge d'un accident vasculaire cérébral étaient très limités. Un article paru dans " Nature Medicine" rapporte une approche nouvelle, qui semble intéressante d'après les travaux effectués sur des souris. Les accidents vasculaires cérébraux sont de deux types : ischémique ou hémorragique. Dans le premier cas, une partie du cerveau n'est plus irriguée par le sang car l'artère chargée de le faire se bouche. Dans le deuxième cas, cette artère est "rompue", provoquant une hémorragie locale : le cerveau souffre pareillement d'un défaut de vascularisation. Face à un accident vasculaire cérébral, les médecins sont très démunis : les traitements mis en oeuvre sont essentiellement des soins de réanimation et de surveillance des fonctions vitales, mais il n'existe que peu de traitements spécifiques. Dans certaines conditions, il est possible de faire bénéficier le patient qui présente un accident vasculaire cérébral ischémique d'une thrombolyse : il s'agit en fait de dissoudre le caillot qui obture l'artère pour permettre l'irrigation de la zone concernée du cerveau. Ce traitement comporte malheureusement des risques de complications hémorragiques très sévères. Actuellement, près de 25 % des patients présentant un accident vasculaire cérébral décèdent moins d'un mois après la survenue de leur accident. Lors d'un AVC ischémique, un oedème se constitue dans le cerveau à l'endroit de l'ischémie, suite à la synthèse d'un facteur de croissance ( le VEGF ). Cet oedème aggrave le pronostic car il aggrave les lésions du cerveau. Réduire cet oedème signifie réduire la taille de la lésion cérébrale et donc améliorer le pronostic vital et fonctionnel du patient. Les chercheurs ont démontré chez la souris que l'administration d'une substance qui inhibe l'action du VEGF permettait de réduire sensiblement la taille de l'AVC : administré même six heures après l'ischémie cérébrale, les auteurs ont noté une réduction de 40 % de la taille de la lésion cérébrale. Cette étude montre une nouvelle voie thérapeutique et semble prometteuse : la prévention de l'oedème consécutif à l'accident vasculaire cérébral ischémique. En-dehors de l'AVC, d'autres applications peuvent être envisagées, devant des ischémies concernant d'autres organes, tel que l'infarctus du myocarde.
Csanté : http://www.csante.com/
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- Publié dans : Médecine
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