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Edito : Accès aux soins, alimentation, activité physique et pollution : les quatre clés de la longévité
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Il y a quelques jours, un rapport de l’OMS révélait qu’entre 2000 et 2016, l'espérance de vie mondiale à la naissance avait augmenté de 5,5 ans, passant de 66,5 à 72,0 ans. Sur les quarante dernières années, l’espérance de vie moyenne mondiale a donc progressé de plus de 10 ans, ce qui est remarquable et inflige un rude démenti aux thèses catastrophistes et déclinistes, selon lesquelles la situation de l’Humanité ne cesserait globalement de se détériorer. L'espérance de vie en bonne santé à la naissance - le nombre d'années en pleine santé qu'une personne peut s'attendre à vivre - est passée de 58,5 ans en 2000 à 63,3 ans en 2016 (Voir OMS).
Pour la première fois cette année, les Statistiques sanitaires mondiales de l'OMS ont été ventilées par sexe. Ces données permettent d’apprendre qu’à la naissance, il y a plus de garçons que de filles. Cette année, quelque 73 millions de petits garçons devraient ainsi naître dans le monde, contre 68 millions de filles, selon l’OMS. Mais l’espérance de vie des femmes est plus élevée (74,2 ans) que celle des hommes (69,8 ans). Cette nouvelle analyse a permis de mieux comprendre la santé et les besoins des populations du monde entier.
Selon un rapport présenté début avril conjointement par l’Union européenne, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, environ 113 millions de personnes vivant dans 53 pays ont connu une situation d’insécurité alimentaire aigüe en 2018, contre 124 millions en 2017 (Voir FSIN).
Cette étude évalue à 113 millions le nombre de personnes en situation de crise alimentaire, soit un chiffre en légère baisse par rapport aux 124 millions de personnes identifiées en 2017. Néanmoins, le nombre de personnes en situation de crise alimentaire à travers le monde reste largement supérieur à 100 millions pour la troisième année consécutive, et le nombre de pays concernés a augmenté. Près des deux tiers des personnes touchées par l’insécurité alimentaire aigüe vivent dans les huit pays suivants : l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Nigéria, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen.
La FAO rappelle également que le nombre total de personnes victimes d’une malnutrition chronique est estimé à 821 millions de personnes à l’échelle mondiale, soit 11 % de la population mondiale (7,63 milliards d’habitants). Cette situation reste bien sûr insupportable mais rappelons qu’il y a trente ans, c’est plus d’un milliard d’humains qui souffraient de la faim, soit 19 % de la population mondiale de l’époque… Mais si la malnutrition et la sous-nutrition restent encore des fléaux qui provoquent la mort prématurée de plusieurs centaines de millions de personnes, on sait moins que la mauvaise alimentation a également des conséquences dévastatrices en matière de santé publique, comme vient de le montrer d’une manière saisissante une vaste étude internationale réalisée par 130 chercheurs, publiée également il y a quelques jours (Voir The Lancet).
Selon cette étude, en 2017, un total de 11 millions de décès dans le monde, soit un sur cinq, étaient attribuables à un mauvais régime alimentaire. C’est plus que le tabac (8 millions de morts chaque année). Avec plus de 9 millions de morts, les maladies cardiovasculaires apparaissent comme la principale cause de décès découlant d’une alimentation déséquilibrée, selon les chercheurs. Suivent les cancers (un peu moins de neuf millions de décès) et le diabète de type 2 (environ trois millions de morts). Les chercheurs soulignent que pour plus de 5 millions, ces morts dus à une mauvaise alimentation concernent des adultes de moins de 70 ans.
Ce travail très détaillé montre en outre qu’au sein de l’alimentation, sept grands facteurs sont responsables de plus de 90 % de ces décès : ce sont par ordre décroissant, l’excès de sel (3,2 millions de morts), l’insuffisance de céréales complètes (3 millions de décès), l’insuffisance de fruits (2,4 millions de décès), l’insuffisance de légumes (1,5 million de décès), l’insuffisance d’aliments riches en acides gras omega-3 (1,4 million de décès), l’insuffisance de fibres (870 000 morts) et enfin, l’insuffisance d’aliments riches en acides gras polyinsaturés (800 000 morts).
Cette étude confirme le rôle tout à fait majeur d'une alimentation équilibrée, au niveau mondial pour réduire la mortalité globale. « Cette étude est un signal d’alarme : nous devons réussir à adopter un régime alimentaire plus sain, à la fois pour notre santé et pour l’environnement », avertit Francesco Branca, directeur du département de nutrition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Avec la mauvaise alimentation, la sédentarité est également devenue un facteur intrinsèque majeur de réduction de l’espérance de vie et de mortalité au niveau mondial. L’OMS estime qu’un tiers des adultes âgés de plus 15 ans ne pratiquent pas assez d’exercice et ce manque d’activités physiques est responsable d’au moins 3,2 millions de décès chaque année dans le monde. Mais selon une étude réalisée en 2012 par des chercheurs de la Harvard Medical School à Boston, le manque d’activité physique serait à l’origine de 6 % à 10 % des quatre grandes maladies non-transmissibles : maladie coronarienne, diabète de type 2, cancers du sein et du côlon. Au total, la sédentarité aurait provoqué 5,3 millions de morts en 2008, soit 10 % du total des décès observés au niveau mondial (Voir The Lancet).
Une autre étude publiée le 12 mars dernier, et réalisée par la revue médicale de la Société européenne de cardiologie, révèle pour sa part que les effets de la pollution de l’air sur la santé auraient été largement sous-estimés jusqu’à présent. Selon cette étude, cette pollution serait à l’origine d’environ 8,8 millions de morts prématurées dans le monde, dont 800 000 morts prématurées en Europe chaque année (Voir Oxford Academic).
Dans son rapport 2018 publié en octobre, l’Agence européenne de l’environnement concluait que l’exposition aux particules fines (PM2,5, de diamètre inférieur à 2,5 micromètres) principalement, était responsable d’environ 422 000 morts prématurées (avant l’âge de l’espérance de vie) dans l’ensemble des quarante et un pays européens, dont 391 000 dans les vingt-huit Etats membres de l’Union européenne (UE).
L’excès de mortalité imputable à la pollution de l’air ambiant serait en fait de 790 000 au niveau continental, dont 659 000 au sein de l’UE, assurent les auteurs de l’étude dirigée par une équipe de chercheurs allemands de l’Institut Max-Planck de chimie. Au niveau de la planète, cette étude réévalue à 8 millions le nombre de morts provoquées chaque année par la pollution, soit près du double des 4,5 millions de morts retenus jusqu’ici par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la pollution de l’air extérieur. « Pour mettre ces résultats en perspective, cela signifie que la pollution de l’air fait plus de morts chaque année que le tabac, responsable de 7,2 millions de décès selon l’OMS », commente l’un des auteurs, Thomas Münzel, de l’Université de Mayence (Allemagne), qui fait remarquer qu’« on peut éviter de fumer, pas de respirer un air pollué ».
Si l'on extrapole ces résultats à la France, le nombre de morts prématurées provoquées par une mauvaise qualité de l’air serait de 67 000, un chiffre nettement supérieur à l’estimation de 48 000 morts retenue jusqu’à présent par les pouvoirs publics. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont construit un nouvel outil statistique. Appelé « Global Exposure Mortality Model » (GEMM), il permet une analyse bien plus fine que le « Global Burden of Disease » (« fardeau mondial de morbidité ») utilisé par l’OMS. Le GEMM s’appuie en effet sur 41 études épidémiologiques menées dans seize pays et combinant trois séries de données : niveaux d’exposition à la pollution, densité et âge des populations, effets sanitaires.
Cette nouvelle évaluation nous apprend, sans surprise, que la Chine arrive en tête de ce triste palmarès, avec 2,8 millions de morts par an. En Europe, c’est l’Allemagne qui arrive en tête, avec 124 000 décès prématurés par an. Soit 154 décès pour 100 000 habitants, ce qui correspond à une perte d’espérance de vie de 2,4 années. Avec 105 morts pour 100 000 habitants (1,6 année d’espérance de vie perdue), la France se situe au niveau du Royaume-Uni (98 décès et 1,5 année d’espérance de vie perdue).
Mais ce travail épidémiologique très fouillé nous apprend également que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les principales causes de décès liées à l’exposition à un air toxique ne concernent pas des maladies du système respiratoire, comme le cancer du poumon, mais des pathologies cardiovasculaires. Les scientifiques estiment ainsi qu’entre 40 % et 80 % de ces décès sont dus à des infarctus et à des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les particules fines ne s’arrêtent pas aux voies respiratoires mais pénètrent profondément dans l’organisme par le système sanguin jusqu’au cœur et au cerveau. Les auteurs rappellent que l’exposition à long terme aux PM2,5 augmente de 13 % les risques de développer des pathologies coronariennes par palier de 5 microgramme (µg)/m3. Cet impact considérable de la pollution de l'air sur la mortalité et l'espérance de vie rend encore plus urgent l'indispensable transition vers une économie mondiale décarbonée et un paysage énergétique enfin débarrassé des énergies fossiles !
Mais avec l’alimentation et la pollution de l’air, un troisième facteur explique le trop grand nombre de décès prématurés au niveau mondial : l’insuffisance ou l’absence d’accès aux soins. Selon un rapport de la fondation "The Lancet", les deux tiers de la population mondiale (5 milliards de personnes) n'ont toujours pas accès à des soins sécurisés et abordables. Il s'agit d'une proportion deux fois supérieure aux précédentes estimations (Voir BBC).
Un tel constat signifie que plusieurs millions d'individus meurent encore aujourd'hui alors qu'ils pourraient être aisément soignés, notamment pour des cas d'appendicite ou de dystocie. Selon cette étude, neuf habitants des pays d'Afrique subsaharienne sur dix n'ont toujours pas accès aux soins médicaux les plus élémentaires.
L’étude porte également sur la possibilité pour certaines populations de se rendre ou non vers des centres médicaux en moins de deux heures, sur le niveau de sécurité des soins, et sur le coût des soins, souvent inabordable. « Des populations meurent ou continuent à vivre avec des maladies qui pourraient être évitées si elles recevaient un traitement approprié » estime Andy Leather, directeur du King's Centre for Global Health, et co-auteur de cette étude.
L'étude révèle également qu'un quart des personnes opérées ne sont pas en capacité de financer les soins qu'elles reçoivent. Pendant plus d'un an, 25 experts ont rassemblé plusieurs preuves et témoignages recueillis auprès de patients et de personnels de santé à travers plus de 100 pays. Au final, cette vaste analyse en arrive à la terrible conclusion que, sur l'ensemble des décès survenus en 2010, un tiers (16,9 millions) aurait pu être évité grâce à des soins médicaux... Pour surmonter cet immense défi de l'accès pour tous à des soins élémentaires, il est indispensable, en imaginant de nouveaux types de partenariats entre les états et les entreprises privées, d'exploiter beaucoup plus vigoureusement les immenses potentialités que nous offrent les nouveaux outils numériques en matière de téléconsultations, de télé-santé et de télémédecine.
Évoquons également la dernière analyse de « l’évolution démographique de la France », réalisée par l’INED (Institut national d’étude démographique). Ce travail a étudié l’évolution de la mortalité pour six grands groupes de causes médicales de décès (tumeurs, maladies cardiovasculaires, maladies infectieuses, maladies respiratoires, autres maladies, causes mal définies, et morts violentes) au cours de la décennie 2005-2015 (Voir INED).
Premier enseignement, les maladies infectieuses ne représentent plus que 2 % des causes de décès et 6 % pour les maladies respiratoires. Deuxième enseignement, la mortalité par maladie cardiovasculaire est celle qui a diminué le plus rapidement – environ 30 % - au cours de la décennie 2005-2015, et de 50 % depuis 1995 !
Troisième enseignement, la mortalité par cancer a, elle aussi, régulièrement décliné, bien qu'à un rythme moins rapide que celui observé pour les maladies cardiovasculaires. Chez les hommes, cette baisse de la mortalité a atteint 15 % entre 2005 et 2015 ; elle s'est poursuivie au même rythme qu'entre 1995 et 2005. Mais chez les femmes, la diminution de la mortalité par cancer n’a été que de 3 % depuis 2005. Principale raison de cet écart considérable : la consommation de tabac qui a nettement diminué chez les hommes mais augmenté chez les femmes.
Quatrième enseignement, la mortalité due aux accidents de la circulation a considérablement diminué depuis vingt ans : - 37 % entre 1995 et 2005 et - 47 % entre 2005 et 2015. Il faut noter que cette diminution des morts violentes est également observée pour les suicides (respectivement - 15 % et - 22 % sur les deux dernières décennies) et pour les homicides (- 31 % et - 35 %). Pour l'ensemble des causes violentes, la mortalité a finalement baissé de 18 % entre 2005 et 2015, contre 26 % au cours de la décennie précédente.
Ces tendances observées au niveau national vont très probablement se retrouver au niveau mondial. Résultat : d’ici 2050, la proportion de la population mondiale de plus de 65 ans doublera pour passer d’environ 8,5 % à 17 %, ce qui représente 1,8 milliard de personnes à cette échéance. Quant au nombre de seniors de plus de 80 ans, il va passer de 125 à 434 millions d’ici le milieu de ce siècle Or, il aura fallu plus de 100 ans pour que la part de la population française âgée de 65 ans et plus double pour passer de 7 à 14 %. En comparaison, il ne faudra qu’à peine un quart de siècle à des pays tels que le Brésil et la Chine l’Indonésie ou l’Egypte pour connaître la même croissance de leur population âgée. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une majorité d’adultes d’âge moyen, voire plus âgés, auront leurs parents toujours en vie, comme c’est déjà le cas aujourd’hui. Davantage d’enfants connaîtront leurs grands-parents et même leurs arrière-grands-parents.
Comme pour tout système vivant, les capacités fonctionnelles d’un être humain se développent au cours des premières années de vie, atteignent un pic au début de l’âge adulte et déclinent naturellement ensuite. Toute la question réside dans le rythme de ce déclin – très variable selon les individus – et dont on sait à présent qu’il est largement déterminé par deux grands types de facteurs : d’une part, ceux liées à notre mode de vie - alimentation, exercice physique, consommation de tabac et d’alcool, et d’autre part, ceux qui ne dépendent pas de nous et englobent les facteurs environnementaux ( pollution et exposition à des substances toxiques) et sociaux (accès à la prévention médicale et aux soins).
Aujourd’hui, et cela constitue une rupture majeure, même dans les pays pauvres, la plupart des personnes âgées décèdent de maladies non transmissibles telles que les cardiopathies, le cancer et le diabète, plutôt que de maladies infectieuses ou parasitaires. En outre, dans les pays en développement, le nombre de personnes âgées qui ont perdu leur autonomie devrait être multiplié par quatre d’ici à 2050 et dépasser les 100 millions de personnes à cet horizon.
Rappelons-le, l’espérance de vie moyenne dans le monde a connu une progression absolument sans précédent - 24 années - dans l’histoire humaine depuis 70 ans, passant de 47 à 71 ans, et cette progression devrait se poursuivre, puisque le Bureau américain du recensement prévoit une espérance de vie moyenne mondiale de 76,2 ans en 2050, et cela, sans ruptures scientifiques et médicales majeures…
Mais pour faire encore reculer au niveau mondial, de manière sensible, la mortalité et continuer à augmenter non seulement l’espérance de vie « brute » à la naissance, mais également l’espérance de vie sans incapacité (c’est-à-dire en pleine autonomie), il faut prendre conscience du fait que les progrès médicaux et technologiques ne suffiront pas. Il faudra également agir fortement et simultanément sur ces quatre leviers que sont la réduction des inégalités aux soins, l’accès à une alimentation équilibrée et saine à un prix abordable, la pratique d’une activité physique adaptée tout au long de la vie et enfin une réduction massive de la pollution de l’air et de l’eau et de l’exposition aux substances chimiques nocives.
La capacité à agir puissamment et durablement sur ces quatre leviers-clés dépendra essentiellement de la volonté politique de nos responsables et dirigeants, tant au niveau local que national et international, pour répondre aux aspirations de l’Humanité et accélérer les profondes mutations nécessaires qui devront conduire de manière démocratique vers des sociétés plus justes, plus solidaires et plus durables, dans lesquelles les extraordinaires progrès de la science seront mis au service de tous.
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
e-mail : tregouet@gmail.com
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Robertod
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