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Abaisser la pression artérielle réduit le risque de lésions cérébrales
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Abaisser la pression artérielle réduit le risque de lésions cérébrales dont l'accumulation peut altérer les fonctions intellectuelles et, à la longue, favoriser la survenue d'une démence ou des troubles moteurs, selon une étude franco-australienne. Les chercheurs ont mené leur essai dans le cadre de la grande étude internationale Progress, portant sur plus de 6 000 patients et démontrant l'intérêt d'un traitement abaissant la tension artérielle après un premier accident vasculaire cérébral. Baptisé «IRM-Progress», cet essai franco-australien passait par l'analyse des hypersignaux à trois ans d'intervalle sur un même individu. 192 patients français participant à Progress ont été recrutés afin d'examiner l'évolution de ces hypersignaux, avec ou sans traitement antihypertenseur spécifique (à base de perindopril, seul ou associé à un diurétique).
Grâce à des techniques très complexes d'analyse d'image, il a été possible de superposer exactement les deux IRM pratiquées sur un même patient au début et à la fin de l'étude, afin de mesurer avec le plus de précision possible les nouvelles lésions apparues ou non lors du suivi. Les résultats sont convaincants, ils montrent pour la première fois que l'abaissement de la pression artérielle permet d'arrêter ou de ralentir l'atteinte des petits vaisseaux cérébraux. A l'IRM, les hypersignaux étaient deux fois moins fréquents chez les patients sous traitement que chez ceux sous placebo. Et leur volume était cinq fois moins important chez les personnes traitées. «L'effet du traitement a été spectaculaire chez ceux qui avaient, dès l'entrée dans l'étude, un très grand nombre d'hypersignaux», note Christophe Tzourio. Des personnes probablement plus exposées au risque de déclin cognitif, voire de démence ultérieure.
Les résultats de l'étude pourraient avoir des conséquences importantes dans la prévention des troubles neurologiques, intellectuels et moteurs liés à l'âge. Les chercheurs espèrent pouvoir ainsi "lutter contre le vieillissement accéléré du cerveau observé chez certains hypertendus".
L'hypertension artérielle (HTA) touche près de 80 % des plus de 65 ans. Elle favorise l'apparition de lésions cérébrales, en l'occurrence des infarctus au niveau du cerveau passés inaperçus. Ces lésions cérébrales n'ont pas de conséquences cliniques immédiates, contrairement à celles observées par exemple après un accident vasculaire cérébral pouvant mener à des paralysies partielles ou des troubles de la parole.
Mais l'atteinte progressive des petits vaisseaux cérébraux augmente de manière certaine le risque d'altération des fonctions cognitives, voire le risque de démence et de troubles moteurs (troubles de la marche, risque de chutes, et parfois apparition de symptômes évoquant une maladie de Parkinson), ainsi qu'à une augmentation du risque de dépression, selon les spécialistes. On trouve ces lésions chez pratiquement toutes les personnes hypertendues âgées. L'étude baptisée "IRM-Progress" montre pour la première fois qu'abaisser la pression artérielle permet de ralentir ou de stopper la progression de ces atteintes cérébrales, selon Christophe Tzourio, directeur de l'unité Inserm de "Neuroépidémiologie" qui l'a dirigée.
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- Publié dans : Médecine
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