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500 familles à l'étude pour mieux connaître le diabète
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Une étude visant à mieux déterminer les critères de prédisposition au diabète de type 2, et à installer des actions de prévention plus ciblées et précoces, a été lancée récemment avec le début du recrutement de 500 familles «tests», afin d'étudier la maladie sur deux générations.
Environ 2,5 millions de personnes, soit 4 % de la population adulte française, souffrent de diabète de type 2 (la forme la plus courante), qui a la particularité d'être une «maladie avant tout familiale», explique le Docteur Guillaume Charpentier, qui dirige le programme de recherche baptisé Descendance.
Les spécialistes estiment actuellement que «60 % du risque de diabète est d'origine génétique», a indiqué le diabétologue et généticien Philippe Froguel, lors de la présentation à Paris de cette étude conduite par le CERITD (Centre d'études et de recherches pour l'intensification du traitement du diabète).
Mais, dans la plupart des cas, les mécanismes génétiques sont complexes et impliquent plusieurs gènes, avec un effet cumulatif alors que, pris séparément, un seul gène n'augmenterait que de 10 à 20 % le risque de survenue du diabète. Une quarantaine de gènes ont à ce jour été identifiés pour leur rôle dans cette maladie sous sa forme «polygénétique». Le risque pour un enfant dont un seul des parents est diabétique de développer la maladie est estimé à 30 % (60 % si les deux parents le sont), selon le Professeur Froguel, qui dirige l'unité Génomique et maladies métaboliques du CNRS, située à l'Institut Pasteur de Lille.
L'étude Descendance vise précisément à comprendre pourquoi dans une famille avec un ou même deux parents diabétiques, l'un des enfant développera la maladie et l'autre non, explique le Docteur Charpentier, chef du service de diabétologie du Centre hospitalier sud-francilien et président du CERITD.
Ce programme doit aboutir, d'ici à deux ans et demi, à la mise au point d'un «diagnostic génétique de prédisposition au diabète de type 2» et permettre d'identifier les sujets jeunes et en bonne santé mais à haut risque de développer un diabète vers les 50 ans et de les distinguer de leurs frères ou soeurs qui, eux, ne courent aucun risque. Ces personnes à haut risque pourront alors bénéficier de mesures préventives ciblées et sur le long terme, surtout en matière d'habitudes alimentaires et d'hygiène de vie, et parfois avec l'apport de médicaments, pour prévenir la maladie.
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