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3 protéines pour minimiser les dommages de l'infarctus
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Certains patients souffrent d’insuffisance cardiaque après une crise cardiaque. Cette maladie chronique se caractérise par une incapacité du muscle cardiaque à assurer normalement son rôle de propulsion du sang dans l’organisme. Des traitements et une bonne hygiène de vie permettent de prévenir l’aggravation et de limiter la survenue d’épisodes de décompensation durant lesquels les patients doivent être hospitalisés. Selon l’Assurance maladie, la crise cardiaque est la cause la plus fréquente d'insuffisance cardiaque. Des scientifiques ont donc travaillé pour limiter les risques d’insuffisance cardiaque après un infarctus du myocarde.
Les chercheurs britanniques du King’s College de Londres ont découvert trois protéines qui, administrées après une crise cardiaque, pourraient prévenir l’apparition d'insuffisance cardiaque. Pour cela, ils ont utilisé une technologie nommée “FunSel”, qui a réussi à identifier ces trois protéines humaines parmi un millier. Il s’agit de Chrdl1, Fam3c et Fam3b. « C'est la toute première fois que des facteurs potentiellement curatifs pour le cœur sont directement identifiés pour leur potentiel thérapeutique », explique le chercheur Mauro Giacca. En effet, d’après les expériences réalisées en laboratoire sur des souris, ces trois protéines préviendraient les dommages cardiaques après une crise cardiaque et préviendraient ainsi le risque d’insuffisance cardiaque.
« N'importe laquelle des trois protéines que nous avons identifiées peut être administrée immédiatement après une crise cardiaque pour minimiser les dommages cardiaques et ainsi prévenir l'insuffisance cardiaque », développe Mauro Giacca. « Il n'y a pas eu d’avancée significative dans ce domaine depuis longtemps, nous sommes donc très enthousiastes de cette découverte ».
Pour l’instant, l’efficacité de ces trois protéines n’a été démontrée que chez la souris, mais elles devraient bientôt être testées sur les humains. « Le potentiel de cette thérapeutique est extrêmement important et pourrait révolutionner les traitements pour les patients à risque d'insuffisance cardiaque », conclut Ajay Shah, professeur et directeur du British Heart Foundation Centre for Research Excellence au King's College de Londres. « Il n'existe aucune thérapeutique préventive efficace pour la détérioration du tissu cardiaque à la suite d'un infarctus du myocarde, il s'agit donc d'une avancée majeure dans ce domaine ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Translational Medicine
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