Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Vers des antibiotiques activables à distance !
- Tweeter
-
-
1 avis :
Face a la capacité infinie des germes et microbes à s'adapter aux médicaments censés les détruire et à la diffusion de souches multirésistantes, la médecine, en dépit du large arsenal d'antibiotiques dont elle dispose, se trouve parfois démunie.
Pour relever ce défi, plusieurs voies de recherche existent. La première a été appliquée avec succès dans certains pays comme la Suède et consiste à limiter beaucoup plus strictement la consommation globale d'antibiotiques, ce qui permet de réduire très sensiblement l'apparition de bactéries résistantes.
Mais cela ne suffit pas et la science ne cesse de rechercher de nouvelles familles d'antibiotiques pour faire face à cette menace. Notre pays s'est fortement impliqué dans l'ambitieux projet européen Combacte (Combatting Bacterial Resistance in Europe), lancé début 2013 et qui doit permettre d'ici 2020 d'aboutir à la mise au point de nouvelles familles d'antibiotiques.
Mais une troisième voie, complémentaires des deux autres, pourrait également permettre de nouvelles avancées thérapeutiques décisives contre les maladies infectieuses.
Des chercheurs de l’Université de Groningen (Pays-Bas), dirigés par le professeur Feringa, ont en effet découvert qu'il était possible d'activer à distance certaines molécules de la famille des quinolones sous l'effet d'un rayonnement ultraviolet.
L'idée est donc d'activer ces molécules à un moment précis, grâce à un faisceau de rayons ultraviolets, de manière à ce que l'action antibactérienne se déclenche uniquement lorsque cette molécule est parvenue dans la région de l'organisme à traiter.
Selon les chercheurs néerlandais, dans son état d'origine, la molécule testée n’est pas active. Mais lorsqu'elle est exposée à un rayonnement UV, une partie de cette molécule se transforme (passant d’un isomère trans à un isomère cis), ce qui entraîne immédiatement un effet antibactérien. Autre avantage de cette technique : il suffit de seulement quelques heures pour que ces molécules actives retrouvent leur configuration initiale et perdent leur pouvoir antibiothérapique.
On comprend mieux l'enjeu de ces recherches quand on sait que la surconsommation d'antibiotiques serait responsable d'environ 25 000 décès par an en Europe, dont 4000 en France.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Les peptides oraux ouvrent une nouvelle ère pour les médicaments
Pendant des décennies, de nombreuses protéines essentielles au traitement de diverses maladies étaient méconnues et n’ont donc pas été considérées dans le cadre de la thérapie médicamenteuse par ...
Le lait maternel pourrait s'avérer efficace pour lutter contre le cancer
Une étude révèle qu'un composant du lait maternel, connu pour ses propriétés anti-inflammatoires, pourrait être utilisé comme agent thérapeutique pour des maladies. Bénéfique pour la santé des bébés,...
L'analyse de l’ADN ancien dévoile les secrets de nos maladies modernes
Pourquoi les personnes d’Europe du Nord sont-elles plus grandes que celles d’Europe du Sud ? Pourquoi les Européens sont-ils davantage touchés par la maladie d’Alzheimer que dans le reste du monde ? ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 171
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :
Johnf979
1/05/2014We're a group of volunteers and starting a new scheme in our community. ddbeedckdbkg