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On ne meurt qu’une fois… mais de combien de causes ?
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L’espérance de vie a progressé de 14 ans en France au cours des 60 dernières années. Le recul de la mortalité due aux maladies de l’appareil circulatoire et aux cancers, les deux premières causes de décès, a été le principal moteur de cette évolution. On le sait grâce à la statistique des causes de décès établie par le Cépidc (Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès) à partir des certificats obligatoirement remplis par les médecins au moment où ils constatent un décès.
En France, si l’on exclut les causes mal définies, en moyenne 2,4 causes de décès étaient mentionnées sur les certificats en 2011. La cause d’un décès sur dix était inconnue ou mal définie. Cette proportion est plus élevée pour les décès survenus à moins de 50 ans.
Cette étude de l'INED montre une corrélation entre l'âge du défunt (jusqu'à 80 ans) et le nombre de causes. Ainsi, entre 65 et 79 ans, 24 % des certificats mentionnent au moins quatre causes, contre seulement 14 % pour les moins de 35 ans. "Cette augmentation reflète la plus grande complexité des tableaux pathologiques des personnes les plus âgées avec notamment des comorbidités - présence simultanée de plusieurs maladies" soulignent les auteurs de cette étude. Avant 50 ans, le nombre de certificats faisant état d'une cause inconnue ou mal définie est plus élevé. En effet, à ces âges, "les décès sont plus souvent dus à une cause externe (accident, suicide, homicide...)" explique l'INED.
Leurs résultats suggèrent que la contribution des maladies du sang à la mortalité est fortement sous-estimée lorsque leur seule implication en tant que cause initiale est prise en compte. Il en va de même pour les maladies comme le diabète et l'obésité fragilisant les patients atteints d’autres pathologies. En revanche, il y a peu de différence pour les maladies cardiovasculaires et les tumeurs, les deux premières causes de mortalité en France. Toutefois, seule la cause dite initiale (la dernière mentionnée sur l'avis de décès et considérée comme étant à l’origine du processus ayant provoqué le décès) est prise en compte dans les chiffres officiels qui servent de référence à l'évolution de la mortalité.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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