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Edito
Le monde végétal sait aussi apprendre !
Pendant très longtemps, la communauté scientifique a considéré que les plantes, si elles étaient certes capables de s’adapter à des modifications de leur environnement par les mécanismes de la sélection naturelle, étaient dépourvues, faute de système nerveux, de la faculté d'apprentissage - telle que celle-ci est mise en œuvre chez les animaux et les êtres humains. Mais de récentes et passionnantes découvertes sont venues remettre en cause ce dogme, ouvrant un immense champ de recherche.
Pour se développer et survivre, des plantes savent utiliser de manière remarquable leurs racines, dont le réseau parfois extrêmement étendu leur permet d’aller chercher très loin l’eau et les nutriments dont elles ont besoin. En travaillant sur la plante Arabidopsis thaliana, des chercheurs du Laboratoire de biochimie et physiologie moléculaire des plantes de Montpellier et de l’Institut Jean-Pierre Bourgin (Inra/AgroParisTech/CNRS) ont identifié, fin 2016 un gène, baptisé HCR1, qui contrôle la perméabilité à l’eau des racines, en tenant compte de la teneur en potassium et en oxygène du sol.
Ce gène, au fonctionnement remarquable, permet aux plantes de réduire l’entrée d’eau dans les racines quand la concentration d’oxygène devient trop faible, mais seulement quand le sol est riche en potassium, un sel minéral indispensable à la croissance des plantes. La découverte de ce mécanisme d'équilibration entre le niveau d’oxygène, la teneur en minéraux et la perméabilité des racines est considérée comme majeure et devrait avoir de larges conséquences agronomiques en permettant la sélection d’espèces mieux adaptées à leur environnement.
Cette découverte vient également conforter, sur le plan génétique, l’hypothèse de Barbara Hohn, de l'Institut pour la recherche biomédicale Friedrich-Miescher (Basel, Suisse), qui avait montré, en 2006 que cette même plante (Arabidopsis thaliana) garde en "mémoire" la trace des menaces auxquelles elle doit soudainement faire face dans la nature. Encore plus étonnant, ces mêmes chercheurs ont montré que cette plante transmet à ses descendants ces capacités d’adaptation aux conditions nouvelles de son environnement.
Pour mettre en évidence cette propriété remarquable des plantes « d’inscription génétique » d’un brusque changement de leurs conditions de vie, ces scientifiques ont exposé des cultures d’Arabidopsis thaliana à différents types de stress (brusque augmentation du rayonnement ultraviolet et attaque bactérienne notamment). Ils ont alors eu la grande surprise de constater que les plantes déclenchaient très rapidement un processus particulièrement efficace de recombinaison de leurs gènes, leur permettant d’accroître leur diversité génétique et d’améliorer sensiblement leurs chances de survie dans ce nouvel environnement agressif. Ce réarrangement de leurs gènes a perduré au cours des quatre générations suivantes, même en l’absence d’exposition des descendants à ces facteurs de stress…
Fin 2016, Des chercheurs australiens ont confirmé cette étonnante capacité d’apprentissage des plantes (Voir Etude), en se livrant à une série d’expériences très ingénieuses. Ils ont placé de jeunes plants de pois dans un labyrinthe divisé en deux compartiments. Dans le premier, les chercheurs ont disposé une lampe et un ventilateur du même côté. L’idée des scientifiques était d’associer le vent à la lumière et de faire en sorte que le vent soit considéré par ces plantes comme un événement prédictif annonçant la lumière.
Dans l’autre compartiment, la lumière a été placée à l’opposé du ventilateur. Dans cette situation, le vent a donc été utilisé de manière neutre car il n'est pas utile à la plante, même si celle-ci est tout à fait capable de le détecter. Une fois ce dispositif installé, les chercheurs ont voulu savoir si les plantes présentes dans ces deux compartiments pouvaient voir leur comportement conditionné par ces associations de stimuli. Ces scientifiques ont alors constaté qu’en supprimant la source lumineuse, 62 % des pois du premier compartiment ont poussé du côté du ventilateur, même quand la lumière avait été retirée. Dans le deuxième compartiment, les chercheurs ont observé que 69 % des plantes ont poussé du côté où se trouvait la lumière auparavant.
Les scientifiques ayant réalisé cette expérience très rigoureuse sont persuadés que ces observations montrent que les plantes sont bien capables d’échapper à une simple réaction par conditionnement et ont appris à associer les deux éléments, lumière et vent, pour choisir l’endroit qui leur semble le plus propice à leur développement…
Ce protocole expérimental montre également que les plantes savent anticiper l'arrivée de la lumière en poussant du côté où elles avaient bénéficié d’une exposition lumineuse au cours des jours précédents. Comme le soulignent les conclusions de cette passionnante étude, « Bien que la possibilité que les plantes puissent apprendre par association ait été envisagée dans des études antérieures, notre travail en fournit la première preuve sans équivoque ».
Autre observation également très intéressante : pour que ce mécanisme d’apprentissage puisse fonctionner, les expérimentations devaient respecter les rythmes circadiens de ces plantes. Cette faculté d’apprentissage serait donc soumise, comme chez les animaux et les êtres humains, à des contraintes métaboliques précises.
A l’issue de cette étude qui a fait grand bruit dans la communauté scientifique, il faut bien admettre que les plantes étudiées ne semblent pas seulement répondre aux stimuli lumineux pour survivre. Leur comportement suggère en effet que ces plantes sont capables de faire de véritables choix et de prédire à quel moment et à quel endroit la lumière va apparaître. Cette capacité tout à fait étonnante d’apprentissage et d’anticipation confère bien entendu aux plantes qui les possèdent un avantage compétitif décisif qui pourrait expliquer l’extraordinaire « explosion » évolutive qui a caractérisé les végétaux au début du Cambrien.
Il semble donc, à la lumière de ces expérimentations et découvertes, que les plantes, bien qu’elles ne possèdent pas de système nerveux, soient bel et bien capables de stocker certaines informations et expériences importantes sous forme biochimique. Elle se « souviennent » des événements importants de leur existence.
Récemment, des chercheurs du Centre de recherches sur la cognition animale de Toulouse ont monté que le « Physarum polycephalum », un champignon jaune des sous-bois qui a la particularité de se déplacer, peut apprendre à ignorer un obstacle de caféine sur son chemin, alors qu'il est unicellulaire et dépourvu de système nerveux. (Voir PRS).
Apparu sur terre il y a plus de 500 millions d’années, ce champignon, large de plusieurs centimètres et pourtant composé d’une unique cellule avec des milliers de noyaux, n’en finit pas d’étonner les chercheurs par son cycle de développement et ses capacités d’adaptation véritablement hors normes à son environnement. Cette équipe toulousaine a voulu observer comment ce champignon qui se déplace très lentement (5 cm/h en moyenne) allait réagir s’il était confronté à certains obstacles pour accéder à sa nourriture.
Les chercheurs ont divisé les champignons en deux groupes : le premier pouvait accéder directement à sa nourriture de base. En revanche, le second devait obligatoirement passer sur une piste imprégnée de substances chimiques que le champignon ne connaissait pas dans la nature et qui pouvaient être potentiellement nocives, comme la caféine de quinine. Résultat : les champignons du second groupe se sont d’abord montrés beaucoup plus lents et prudents dans leur progression que ceux du premier groupe. Mais au bout de six jours, ayant constaté que les substances auxquelles ils étaient exposés étaient inoffensives, ils allaient aussi vite que leurs congénères du premier groupe pour trouver leur nourriture…
Comme dans les précédentes expériences que nous avons évoquées, ces chercheurs sont convaincus qu’il y a bien eu apprentissage et qu’il ne s’agit pas d’une simple réaction conditionnée, car la réponse des champignons restait spécifiquement liée à la substance utilisée : les champignons qui s’étaient habitués à la caféine restaient réticents à la quinine, et vice et versa. Des études antérieures avaient déjà montré que ce champignon Physarum polycephalum, si on l’obligeait à emprunter un labyrinthe pour trouver sa nourriture, finissait au bout d’un certain temps par trouver le chemin le plus court !
Face aux résultats tout à fait étonnants de ces dernières expérimentations, les chercheurs soulignent que l’apprentissage, tel que nous le concevons - c’est-à-dire défini comme un changement de comportement provoqué par l’expérience - a été presque exclusivement étudié jusqu’à présent chez les organismes multicellulaires dotés d’un système nerveux. Il était en effet communément admis que les végétaux n’étaient pas capables d’apprendre, au sens noble du terme et qu’ils ne pouvaient que s’adapter, en exprimant leur variabilité génétique, à certaines modifications de leur environnement.
Mais il faut pourtant se rendre à l’évidence : les plantes et les arbres ont non seulement des capacités d’adaptation bien plus élaborées et subtiles qu’on ne l’imaginait jusqu’à présent mais semblent bel et bien capables de tirer les leçons de certaines de leurs expériences, de les mémoriser dans des réseaux dont la nature reste à élucider et enfin de transmettre à leurs congénères ces nouvelles informations, dans la mesure où celles-ci peuvent s’avérer utiles à la survie de l’espèce.
L’apprentissage serait donc un mécanisme fondamental présent au cœur de l’ensemble du vivant, des bactéries à l’homme, en passant par les animaux les plus rudimentaires et l’ensemble des végétaux. Cette extraordinaire découverte devrait avoir des conséquences scientifiques mais également éthiques et philosophiques considérables. Nous savons en effet à présent, même si la singularité de l’espèce humaine au sein de l’évolution reste indéniable, que des mécanismes et phénomènes aussi complexes que l’apprentissage, la mémoire et peut-être la conscience ne sont pas le propre de l’homme et sont partagés par de très nombreux êtres vivants, toute chose égale par ailleurs, tant dans le règne animal que végétal.
Comment ne pas être émerveillé par cette nature dont la complexité semble inépuisable et qui révèle, derrière une extraordinaire diversité, une profonde et troublante unité. Espérons que demain nous serons capables, pendant qu’il en est encore temps, de tout mettre en œuvre pour préserver cette beauté foisonnante de la vie afin que nos descendants puissent eux aussi continuer à admirer et à étudier ce grand mystère de la vie.
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Information et Communication
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Le Crédit Mutuel-CIC vient d'annoncer qu’après une phase de test, il va étendre progressivement, d’ici à la mi-juin, l’utilisation de l'outil d'intelligence artificielle Watson aux 5 000 caisses locales et agences de quinze de ses fédérations. Le logiciel d'intelligence artificielle d’IBM va ainsi jouer le rôle d’assistant virtuel auprès de 20 000 chargés de clientèle du groupe mutualiste, qui fait ainsi figure de pionnier.
"Nous voulons, grâce à Watson, rendre nos conseillers disponibles pour leurs clients, afin d’augmenter notre chiffre d’affaires. Nous sommes dans une logique de développement, pas d’économies de coûts, affirme au "Monde" Nicolas Théry, président de la Confédération de la banque mutualiste.
A ce stade, pour un investissement de 8 millions d’euros par an, le robot intelligent permet d’aider les collaborateurs du Crédit mutuel à faire face à l’afflux exponentiel des courriers électroniques. « Les conseillers reçoivent en moyenne une vingtaine de mails de leurs clients par jour. Watson les analyse, fait ressortir les plus urgents à traiter. C’est donc une facilitation, mais on ne laissera jamais Watson répondre seul au mail d’un client », indique M. Théry.
Le logiciel propose aussi deux assistants virtuels pour aider les conseillers à répondre rapidement aux questions de leurs clients dans le domaine de l’épargne et de l’assurance auto et habitation. Dans le courant de l’année, Watson devrait également devenir incollable en assurance santé, en prévoyance ou sur le crédit à la consommation.
"C’est en quelque sorte un ordinateur littéraire", résume le président de la Confédération de la banque mutualiste. "Il comprend les questions en langage naturel posées par les chargés de clientèle. Il répond comme un humain, et étaye sa réponse en allant chercher les informations pertinentes dans la masse touffue d’informations dont il dispose".
Le taux de fiabilité des réponses du robot a été rapidement multiplié par deux au cours de la phase pilote du projet, pour atteindre aujourd’hui près de 90 %. « Nous avons constaté que les conseillers trouvent les bonnes réponses aux questions des clients 60 % plus rapidement en utilisant cet assistant virtuel », souligne le patron du Crédit mutuel.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Le Monde
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a présenté son projet de communication futuriste, visant à décoder nos pensées et à les retranscrire sans l'aide de nos mains, uniquement par la pensée. Une technologie proche de la télépathie qui fait déjà réagir certains détracteurs.
Selon Regina Dugan, responsable de ce projet, l'objectif à terme est de pouvoir décoder les mots qu'une personne voudrait prononcer et de les retranscrire à l'écrit, à raison de cent mots la minute. Cette révolution dans la manière de communiquer et d'écrire serait, selon le groupe, cinq fois plus rapide que de taper sur un clavier.
Facebook travaille sur des outils de reconnaissance vocale et d’intelligence artificielle afin de rendre les ordinateurs capables d’obéir au son de nos voix, mais Facebook veut également voir plus loin. Pour la société, l’avenir des interfaces passera par de nouveaux moyens de communication permettant un échange d’information bien plus efficace que celui que permet la langue. « Dans quelques années, nous espérons être en mesure de présenter un appareil capable de parvenir à retranscrire beaucoup plus de mots par minute », a expliqué Regina Dugan.
L’objectif de Facebook est donc de parvenir à concevoir un appareil qui viendrait rendre possible ce type de communication sans nécessiter une intervention chirurgicale. C’est précisément le rôle de building8, la division de Facebook dédiée au hardware et cette conférence a été l’occasion pour Facebook d’évoquer les premières pistes envisagées par ses chercheurs. Pour l’instant, les chercheurs estiment que les systèmes d’imagerie neuronale sont les plus à même de répondre à ce défi. Mais pour l’instant, ces méthodes présentent encore de nombreux obstacles et Facebook n’hésite pas à explorer d’autres pistes sur le chemin de la communication silencieuse.
Pour atteindre son objectif, le fondateur de Facebook a engagé soixante scientifiques et ingénieurs spécialisés dans les technologies d' intelligence artificielle. Toutefois, ce projet n'est pas pionnier et est déjà utilisé à visée thérapeutique, plus précisément dans l'aide aux personnes tétraplégiques. Les actions menées jusqu'à maintenant permettent de traduire les ondes cérébrales en commandes. Toutefois, ce système nécessite actuellement de lourds équipements et l'implantation de puces, proches des zones cérébrales. Mark Zuckerberg souhaite de son côté développer une technologie plus légère, mobile et commercialisable à grande échelle.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Selon une récente étude américaine, les femmes qui ont eu une alimentation inflammatoire (viande rouge, sodas, produits sucrés ou à base de farine raffinée) pendant leur adolescence ont un risque plus élevé de 35 % de développer un cancer précoce du sein par rapport à celles qui ont privilégié des aliments plus sains (salades et céréales complètes).
En 1997, les participantes ont répondu à un questionnaire sur leur alimentation durant leur jeunesse. Les chercheurs ont écarté les résultats de toutes les personnes dont les souvenirs étaient évasifs. Au total, les réponses de 45.000 femmes ont été conservées. Parmi elles, 1.477 ont développé un cancer du sein au cours des 22 années suivantes, dont 870 à la pré-ménopause. Cette recherche démontre que la manière de s’alimenter durant les premières années de sa vie peut avoir des répercussions des décennies plus tard sur sa santé.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
NBC
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La plupart des sodas, que les Américains consomment en quantité, contiennent un excès de sucre et en particulier de fructose. Une équipe de chercheurs de l'Université de Boston vient de montrer une corrélation, plus qu'un lien de cause à effet, entre ces boissons sucrées à base d'édulcorants artificiels et les lésions cérébrales qu'elles pouvaient occasionner.
Dans une première étude, publiée le 5 mars 2017 dans la revue Alzheimer & Dementia, ils ont d'abord examiné les données (dont les imageries cérébrales) issues de plus de 4000 personnes d'une cohorte nationale. Ils se sont tout particulièrement intéressés à celles buvant plus de 2 boissons sucrée par jour (jus de fruit, sodas) et celles qui consommaient moins de 3 sodas par semaine.
Ils ont constaté que ce groupe de "prise élevée de boissons sucrées" présentait de multiples signes d'accélération de vieillissement cérébral, dont un plus petit volume total du cerveau, des épisodes de mémoire moins bonnes, ainsi qu'un hippocampe racorni, soit autant de facteurs de risque de la maladie d'Alzheimer à un stade précoce.
Dans une seconde étude, publiée dans la revue Stroke du 21 avril, l'équipe a utilisé les données de l'ancienne cohorte pour regarder dans le détail si les participants avaient été victimes d'accidents vasculaires cérébraux (AVC), de la maladie d'Alzheimer ou diagnostiqués avec une démence. Après avoir analysé la prise de boissons sucrées sur plus de 7 ans, ils ont suivi les volontaires pendant 10 ans et cherché des signes de l'une de ces maladies.
Leurs résultats font apparaître que les participants de la cohorte buvant au moins un soda sans sucre ou light par jour avaient trois fois plus de risque de démence et d'AVC que ceux qui en consommaient moins d'une fois par semaine. De façon plus surprenante, le groupe de ceux qui buvaient des boissons sucrées ne voyait pas son risque majorer.
Si différents facteurs dont l'âge des participants, leurs habitudes alimentaires ou encore le tabagisme ont été pris en compte, les chercheurs disent ne pas avoir pu complètement contrôler les conditions préexistantes d'un diabète, qui a pu émerger chez certains participants durant l'étude et être à l'origine de ces maladies. Des travaux complémentaires doivent désormais être menés pour comprendre quels types d'édulcorants peuvent être en cause et, surtout, par quel mécanisme ils mènent à la démence et à l'AVC.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Daily
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Selon une équipe du New York Institute of Technology, l'évaluation du risque de maladie cardiaque pourrait bientôt connaître une avancée majeure. Ces chercheurs ont en effet démontré que le degré d’athérosclérose est similaire dans les différentes artères du patient, ce qui suggère une relation sous-jacente entre elles. Ces travaux montrent que l’échographie de l’artère radiale, celle qui amène le sang à la main, une artère cliniquement accessible, pourrait permettre d’évaluer de manière suffisamment précise le risque cardiovasculaire.
L’athérosclérose caractérisée par la rigidification des artères est un indicateur majeur de la maladie coronarienne par rapport aux autres facteurs de risque traditionnels (dont l’ethnie, le sexe et le profil métabolique). Mais son diagnostic ou la surveillance de la réponse au traitement reste complexe.
En montrant que les artères périphériques, facilement accessibles par échographie, peuvent être utilisées pour évaluer le risque de maladie cardiovasculaire ischémique du patient, cette étude ouvre une nouvelle option de diagnostic. Ses résultats suggèrent une nouvelle méthode pour détecter et évaluer l’athérosclérose systémique : l’artère radiale, l’artère qui amène le sang vers la main.
Les chercheurs ont étudié les artères de 48 participants décédés et précisément 13 segments d’artères carotidiennes, centrales et périphériques pour déterminer leur représentativité du risque d’athérosclérose et précisément les corrélations entre les différentes artères au niveau des maladies ischémiques et donc la distribution de l’athérosclérose dans les différentes artères de l’ensemble du corps.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Wiley
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En règle générale, les vaccins peuvent, soit augmenter la quantité de production d'anticorps, soit stimuler les cellules (appelées cellules T cytotoxiques) pour tuer directement l'agent responsable. Dans leur recherche, les chercheurs de l'école de médecine de l'Université de Boston (USA) ont purifié une protéine présente à l'extérieur des bactéries (meningidis de Neisseria) et l'ont utilisée pour fournir une meilleure réponse à la vaccination.
La protéine, appelée PorB, est unique en ce sens car capable de faire les deux. « Ce vaccin pourrait potentiellement aider l'organisme à utiliser ses propres armes pour combattre des maladies comme le cancer, le VIH et la grippe », a expliqué l'auteur principal de l'étude, Lee Wetzler, professeur de médecine et de microbiologie à l'Université de Boston.
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé deux modèles expérimentaux. Le premier a reçu une vaccination avec un antigène et PorB mixte, tandis que le second a reçu l'antigène seul. Le modèle qui a reçu le PorB a eu une augmentation de la réponse à l'antigène de vaccin, mis en évidence par une augmentation du nombre de cellules activées dans les ganglions lymphatiques et un gain dans la production de cellules T cytotoxiques, par rapport à la vaccination avec l'antigène seul.
« Notre étude approfondit la compréhension générale de la façon dont les adjuvants de vaccins modulent les réponses immunitaires. La formulation de l'antigène avec PorB déclenche une séquence d'événements cellulaires à la périphérie et dans le tissu lymphoïde qui sont essentiels pour la mise en place de la protection à un large éventail de maladies infectieuses, et peut-être pour d'autres maladies comme le cancer », a ajouté le Professeur Wetzler.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Le rotavirus est la principale cause de diarrhée sévère et tue chaque jour environ 1 300 enfants dans le monde, principalement en Afrique subsaharienne. Selon les résultats d'un essai clinique d'efficacité mené au Niger, un nouveau vaccin, le BRV-PV, s'est avéré à la fois sûr et efficace contre le rotavirus. De plus, il est particulièrement adapté aux souches de virus présentes en Afrique sub-saharienne.
Cet essai clinique a été mené dans la région de Maradi au Niger et a impliqué 4000 enfants de moins de deux ans. Il a été réalisé par Epicentre, l’antenne de recherche et d'épidémiologie de MSF en partenariat avec le Ministère de la santé du Niger, le Serum Institute of India Pvt Ltd, Cincinnati Children's Hospital et d'autres partenaires. Les résultats récemment publiés montrent que le vaccin est sûr et qu’il est efficace contre les gastro-entérites à rotavirus.
La diarrhée est la deuxième cause de mortalité chez les nourrissons et les enfants. La plupart de ces décès surviennent dans les pays à faible revenu, où l'accès à l'eau et à l'assainissement est très limité et où les gens ne peuvent pas obtenir les soins médicaux qui pourraient sauver la vie de leur enfant. Dans de telles conditions, les mesures préventives telles que la vaccination ont un impact énorme.
"Ce vaccin va changer la donne, car il va protéger contre le rotavirus les enfants qui en ont le plus besoin", se réjouit le docteur Micaela Serafini, directrice médicale de MSF. Actuellement, deux vaccins sont déjà disponibles sur le marché mais ils doivent être conservés en milieu réfrigéré en permanence, ce qui représente une grande contrainte logistique. L’aspect le plus innovant du nouveau vaccin est qu’il est thermostable et n’a donc pas besoin d’être maintenu dans la chaîne du froid. Cet avantage majeur permet un transport et un stockage plus faciles, notamment dans des régions reculées, où les gens n’ont que peu d’accès aux soins et donc grandement besoin d’un vaccin.
Par ailleurs, le nouveau serum est adapté aux souches de rotavirus que l’on trouve en Afrique Sub-saharienne. Son prix abordable, moins de 2,5 $ US, devrait faciliter une large diffusion de ce nouveau vaccin en Afrique.
"Le succès de cet essai montre que la recherche et le développement de vaccins spécifiquement adaptés aux pays en développement donnent d’excellents résultats", explique le Docteur Serafini. "Plus vite ce vaccin sera pré-qualifié par l'OMS, plus vite il pourra être utilisé et ainsi permettre de prévenir la mort de milliers d'enfants dans les pays qui en ont le plus besoin".
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
MSF
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L’équipe de l'Inserm "Maladies neuromusculaires et thérapie génique" du Docteur Ana Buj Bello a franchi une nouvelle étape dans le traitement de la myopathie myotubulaire par thérapie génique. Ces chercheurs ont démontré l’efficacité de l’administration du vecteur par voie intraveineuse et identifié la dose permettant de rétablir la force musculaire à long terme chez l’animal de grande taille. Ces travaux ont été réalisés grâce au soutien du Téléthon et du Myotubular Trust.
La myopathie myotubulaire est une maladie génétique liée à l’X qui touche 1 garçon nouveau-né sur 50 000. Elle est due à des mutations du gène MTM1 codant la myotubularine, une protéine impliquée dans le fonctionnement des cellules musculaires. Dans sa forme la plus grave, elle entraîne une hypotonie et faiblesse musculaire généralisée et la mort de l’enfant dans les premières années de vie. Il n’existe aujourd’hui aucun traitement efficace pour cette maladie rare très sévère.
Dans cette étude, l’équipe française de Généthon, le laboratoire de l’AFM-Téléthon, a développé et produit un vecteur viral adéno-associé (AAV) capable de véhiculer le gène MTM1 dans les muscles. Le produit de thérapie génique a été administré par une simple injection intraveineuse - et non plus par perfusion locorégionale comme dans les travaux précédents - à des chiens naturellement atteints de la maladie, âgés de 10 semaines et montrant déjà des symptômes. Après 9 mois d’observation, les chercheurs ont constaté la restauration de la force dans l’ensemble des muscles des chiens, les rendant semblables à des chiens en bonne santé.
« Ces travaux nous ont permis de montrer l’efficacité de l’administration du vecteur par une simple injection intraveineuse, une technique transposable chez les patients, et d’identifier une dose pouvant corriger l’ensemble des muscles du corps. Une avancée significative pour la mise en place de l’essai chez les enfants » souligne le Docteur Ana Buj Bello, directrice de recherche Inserm et responsable de l’équipe Maladies neuromusculaires et thérapie génique de Généthon. Fortes de ces résultats, des études précliniques toxicologiques réglementaires sont en cours dans la perspective d’un essai clinique de phase I/II chez les enfants atteints de cette myopathie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Inserm
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Une étude de la Harvard T.H. Chan School of Public Health a montré qu'un sommeil d'une durée excessive réduisait la survie chez les patientes atteintes de cancer du sein.
Une "trop" longue durée de sommeil a déjà été associée à la mortalité, indépendamment du diagnostic de cancer ainsi qu’avec un diagnostic de cancer du sein. Avec cette étude qui confirme que les femmes atteintes de cancer du sein et qui dorment plus de 9 heures par nuit ont un risque accru de décès par rapport à leurs homologues qui dorment 8 heures par nuit, il est possible que la relation entre la durée du sommeil et la survie existe également pour d’autres types de cancer.
Les chercheurs ont examiné les données sur la durée du sommeil post-diagnostic de 3.682 participantes atteintes de cancer du sein. Ils ont également pris en compte la durée de sommeil pré et post-diagnostic chez un sous-groupe de 1.949 femmes et l’incidence des troubles du sommeil post-diagnostic chez un sous-groupe de 1.353 femmes. Au moment du diagnostic, les participantes étaient âgées de 65 ans en moyenne et étaient porteuses de tumeurs au stade I ou II. Plus de 50 % des participantes étaient encore en vie, 11 ans après le diagnostic.
Au cours de l’étude, 976 décès, dont 412 causés par le cancer du sein, ont été recensés. Cette étude montre que dans le sous-groupe de femmes avec durée de sommeil renseignée avant le diagnostic, dormir plus de 9 heures par nuit après le diagnostic est associé à un risque accru de 35 % de décès toutes causes confondues et accru de 29 % de décès de cancer du sein.
Autre découverte : chez les patientes présentant des troubles du sommeil, les participantes ayant des difficultés à s’endormir ont un risque accru de 49 % de décès de toutes les causes, par rapport à celles qui n’ont pas ce problème.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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La maladie de Parkinson, pathologie neurodégénérative, touche environ 200.000 personnes par an en France. Elle est provoquée par la perte de certains neurones spécialisés dans la production d'un neurotransmetteur, la dopamine. Actuellement, le traitement de référence consiste à compenser ce déficit. Cependant, même s'ils réduisent les symptômes, ces médicaments n'empêchent pas la maladie de progresser.
Des chercheurs de l'Institut Karolinska de Stockholm ont choisi une autre stratégie : transformer des astrocytes, des cellules de soutien présentes dans le cerveau, en neurones à dopamine. Les chercheurs ont mis au point un cocktail appelé NeAL218, contenant trois gènes (NEUROD1, ASCL1 et LMX1A, trois facteurs de transcription) et une petite molécule d'ARN (miR-218).
Ils ont utilisé un lentivirus pour infecter les astrocytes et transmettre ces gènes. Les chercheurs ont ainsi reprogrammé des astrocytes humains en neurones à dopamine, in vitro. En culture, ils ressemblaient à des neurones à dopamine normaux : un axone poussait, les signaux électriques étaient présents et les astrocytes, reprogrammés en neurones, libéraient de la dopamine.
In vivo, les chercheurs ont injecté le cocktail de gènes dans le cerveau de souris modèles pour la maladie de Parkinson et observé leur comportement sur un petit tapis d'entraînement. En cinq semaines, elles marchaient plus droit, leurs mouvements étaient mieux coordonnés et leur posture meilleure.
Pour Ernest Arenas, professeur de biochimie médicale, « vous pouvez directement reprogrammer une cellule qui est déjà à l'intérieur du cerveau et changer la fonction de telle sorte que vous pouvez améliorer les symptômes neurologiques ». Ces résultats permettent d'envisager de nouvelles perspectives de traitements. Cependant, avec cette technique, il est possible que le patient continue à perdre des neurones à dopamine au fur et à mesure de la progression de la maladie et qu'il faille répéter le processus de reprogrammation des cellules.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Des scientifiques de l'EPFL (Lausanne) ont amélioré l'efficacité de l'immunothérapie contre le cancer en bloquant deux protéines qui régulent la croissance des vaisseaux sanguins des tumeurs.
L'immunothérapie vise à renforcer ou à restaurer la capacité du système immunitaire du patient, les lymphocytes T, ou cellules T, à reconnaître et attaquer le cancer. Mais les tumeurs mettent en œuvre plusieurs stratégies pour contrer les attaques immunitaires, ce qui limite l'efficacité du traitement à une minorité de patients.
Les vaisseaux sanguins sont indispensables pour fournir de l'oxygène et des nutriments aux cellules cancéreuses qui se développent. Le laboratoire de Michele de Palma, à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), a mis l'accent sur deux protéines, appelées VEGFA et ANGPT2, que les tumeurs génèrent pour stimuler la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins.
Bloquer l'activité de ces protéines peut freiner la croissance des vaisseaux sanguins, limiter l'approvisionnement en oxygène et en nutriments et affamer la tumeur. Afin de bloquer ces protéines, les scientifiques ont utilisé un anticorps nommé A2V, qu'ils ont testé sur des modèles expérimentaux de cancer du sein, du pancréas et sur des mélanomes.
Ils ont découvert qu'il offre des bénéfices thérapeutiques certains, alors que les anticorps qui bloquent soit VEGFA, soit ANGPT2 individuellement, ont une efficacité plus limitée. A2V bloque également les métastases, une occurrence souvent fatale chez les patients cancéreux. En outre, sous l'influence de VEGFA et d'ANGPT2, les vaisseaux sanguins de la tumeur acquièrent aussi une structure aberrante qui entrave le passage des lymphocytes T, limitant ainsi l'efficacité de l'immunothérapie.
« Une découverte intéressante a été qu'A2V a non seulement réduit la plupart des vaisseaux sanguins de la tumeur, mais encore qu'il a inversé les structures aberrantes de ceux qui subsistaient, ce qui les a rendus semblables à des vaisseaux sanguins normaux et plus perméables à l'arrivée de lymphocytes T antitumoraux », explique M. De Palma, cité mercredi dans un communiqué de l'EPFL.
Par ailleurs, les tumeurs peuvent éviter d'être détectées en surveillant les cellules immunitaires, telles que les lymphocytes T. Elles y parviennent en exprimant certaines protéines, nommées "ligands des checkpoints immunitaires". Une de celles-ci est la protéine PD-L1, qui lie un récepteur (PD-1) présent à la surface des cellules T, les empêchant d'attaquer la tumeur.
Un moyen de contourner ce problème consiste à utiliser des médicaments appelés inhibiteurs de checkpoint. Ce sont habituellement des anticorps qui trouvent et lient les protéines de checkpoint immunitaire sur les tumeurs, les ouvrant ainsi aux attaques immunitaires. Or l'accumulation de cellules T activées autour des vaisseaux sanguins de la tumeur, déclenchée par la thérapie A2V, entraînait également une réponse défensive : les vaisseaux sanguins ont commencé à produire le ligand de checkpoint PD-L1, dans un effort pour aveugler les lymphocytes T qui attaquaient.
Les scientifiques ont établi qu'il est possible de surmonter cet obstacle en bloquant le récepteur PD-1. De fait, un anticorps anti-PD-1 a encore renforcé les effets antitumoraux de A2V. « Ces données nous rappellent que des mécanismes de résistance aux thérapies anticancer sont toujours à l'affût. Tandis que A2V normalisait les vaisseaux sanguins de la tumeur et facilitait l'arrivée des cellules T antitumorales, ces dernières ont été rapidement éliminées lors de leur extravasation au micro- environnement de la tumeur », constate M. De Palma.
En résumé, ces travaux indiquent que certains médicaments anti-angiogéniques, en particulier les inhibiteurs ANGPT2, ont des effets plus importants sur les tumeurs que l'on pensait. En plus de cibler les vaisseaux sanguins, ils aident aussi à initier les réponses immunitaires, ce qui peut être renforcé par le blocage du checkpoint immunitaire.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Toyota Motor North America, Inc. (TMNA) vient de dévoiler son Project Portal, un système de pile à combustible hydrogène (PAC) pour poids lourd qui sera utilisé au port de Los Angeles. Ce démonstrateur zéro émission sera au centre d’une étude de faisabilité sur le potentiel de la technologie de pile à combustible hydrogène pour les camions. L’étude, qui débutera cet été, contribuera au programme antipollution du port, dit Clean Air Action Plan CARP), qui a considérablement réduit depuis 2005 les émissions polluantes causées par l’activité des ports de Long Beach et Los Angeles.
"En présentant au port ce poids lourd de démonstration non polluant à pile hydrogène, Toyota plante un drapeau et nous espérons que beaucoup s’y rallieront", a déclaré Mary D. Nichols, présidente du CARP. "Le CARP suivra avec intérêt le déroulement de cette étude de faisabilité. Nous cherchons justement à équilibrer au mieux la réglementation et les mesures d’incitation, afin d’encourager le développement rapide d’un marché de poids lourds propres et efficients – la réponse répond à un besoin de changement profond dans le secteur du fret".
Avec le Project Portal, Toyota veut élargir l’application des PAC à différents secteurs. Il s’agit d’un semi-remorque parfaitement fonctionnel, doté d’une puissance et d’un couple adaptés au transport portuaire, et n’émettant que de la vapeur d’eau. Au port de Los Angeles, les camions représentent un large pourcentage des émissions annuelles et ce projet peut apporter une nouvelle solution pour les réduire.
La plate-forme Project Portal est calibrée pour fournir les performances nécessaires aux opérations de transport portuaire. La motorisation développe plus de 670 ch et 1 796 Nm grâce à deux PAC de Mirai et une batterie de 12 kWh. Son poids total roulant autorisé est de 36 tonnes et son autonomie devrait dépasser 320 km en conditions normales d’exploitation.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
L'Informatique
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