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Les engrais vont-ils être remplacés par l'azote atmosphérique ?

Des chercheurs britanniques de l’Université de Nottingham ont mis au point une nouvelle technique de fertilisation des plantes qui serait à la fois efficace, peu coûteuse et écologique.

Selon ces scientifiques, cette méthode serait susceptible d'être appliquée à la quasi-totalité des plantes agronomiques, ce qui réduirait considérablement l'utilisation d'engrais chimiques.

On sait que l'azote constitue un nutriment essentiel pour la croissance des plantes, mais le problème est que celles-ci sont le plus souvent incapables de fixer cet azote sous forme gazeuse et doivent l'assimiler sous forme de nitrates, présents dans le sol grâce aux bactéries.

Au cours de l'évolution, certaines espèces de plantes sont néanmoins parvenues à utiliser les propriétés de certaines bactéries capables de fixer l'azote. Mais de nombreuses autres espèces et notamment les céréales doivent impérativement absorber les nitrates présents dans le sol.

Pour contourner cet obstacle, les chercheurs britanniques ont mis au point une technique qui permet aux plantes d’assimiler directement l’azote atmosphérique, qui représente 78 % de l'atmosphère.

Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont utilisé les propriétés d'une bactérie présente dans la canne à sucre et capable de fixer directement l’azote atmosphérique.

Les chercheurs ont injecté cette bactérie dans les graines de certains végétaux. Ils ont alors constaté que ceux-ci développaient en effet la capacité de fixer directement l'azote de l'air.

Sous réserve que cette technique encore expérimentale soit véritablement applicable à toutes les cultures agricoles, elle pourrait tout simplement révolutionner l'agriculture et l'agronomie car elle permettrait de réduire dans des proportions considérables l'emploi d'engrais azotés et de diminuer dans les mêmes proportions la pollution des sols, des cours d'eau et des nappes phréatiques par les nitrates, une pollution dont l'impact sur la santé humaine et l'environnement est considérable au niveau mondial.  

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The University of Nottingham

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  • PARE Ismael

    21/09/2013

    Bonsoir, je suis un jeune ingénieur agronome du Burkina Faso. Congratulations a ceux qui ont pense conduire de telles expériences qui a en point doute permettre aux pays pauvres d'une part de produire a moindre cout, car l'engrais minéral coute excessivement cher. D'autre part c'est l'environnement qui y gagne parce que moins de pollution des eaux, sol, etc. Je travail sur l'urine écologique qui remplace l’urée. Merci et bon vent. Je serais intéresse a prendre par a des rencontres pour mieux comprendre la question. Est-ce le même principe biologique qu'utilise les légumineuses en fixant l'N ?

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