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Des bactéries extrêmophiles qui se nourrissent de substances toxiques !
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Des chercheurs dirigés par Martin Liebensteiner de l'Université de Wageningen aux Pays-Bas ont montré pour la première fois qu'Archaeoglobus fulgidus, une bactérie extrêmophile de la famille des Archea, est capable de survivre et de se développer dans les profondeurs océaniques en synthétisant son énergie à partir du chlorate et du perchlorate.
Le plus étonnant est que ces chlorates et perchlorates ne se trouvent pas couramment dans l'environnement de cette bactérie qui vit à proximité des sources chaudes océaniques d'origine volcanique.
En général, pour réduire les chlorates et les perchlorates, le métabolisme des bactéries produit de la chlorite toxique, qui est ensuite décomposée en chlorure et oxygène. Mais dans le cas de cette bactérie Archaeoglobus fulgidus, cette réaction chimique n'est pas possible car elle ne possède pas l'enzyme nécessaire à sa catalyse.
Au cours de sa longue évolution, cet organisme a donc "innové". Elle a appris à dégrader le chlorite par une chaîne de réactions chimiques impliquant des composés soufrés. Le chlorite réagit avec les sulfures pour produire des molécules plus fortement oxydées telles que les sulfates.
Selon le professeur Liebensteiner, cette remarquable capacité d'adaptation à un milieu hostile montre qu'il n'est pas impossible que des bactéries similaires aient réussi à se développer et soient peut-être encore présentes sur Mars.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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